Rama Valayden parle de l’affaire Harte dans la presse irlandaise : «Il faut offrir une récompense pour toute information utile à l’enquête»

Dans un entretien accordé au média irlandais Irish Mirror et publié en ligne ce dimanche, Me Rama Valayden aborde l’affaire Michaela Harte. L’avocat déclare que la police mauricienne « agit pour plaire au gouvernement en poste ». Il réclame aussi l’institution d’une commission d’enquête sur cette affaire. Enfin, il demande qu’une récompense financière soit offerte en échange de toute information qui permettrait d’élucider le meurtre de la touriste irlandaise, commis le 11 janvier 2011 à l’ex-hôtel Legends, à Grand-Gaube.

Sollicité hier par Le Défi Quotidien, Rama Valayden réitère ses critiques envers les autorités mauriciennes. « Que ce soit sous le gouvernement Ramgoolam ou sous les gouvernements Jugnauth père et fils, lapolis pann fer nanie ». Il explique que le dossier a été retiré des mains de l’enquêteur Roland Dabeesing qui, selon lui, était sur la bonne piste. Pour lui, « on ne veut pas trouver la vérité ».

Sa demande d’offrir une récompense en échange d’informations, indique-t-il, n’est pas nouvelle : « Depi landmin verdikt lasiz, nou ti dir met rekonpans. » L’avocat de Sandip Moneea continue, par ailleurs, de déplorer l’arrestation de son client en avril dernier. « Li ti arete zis lor alegasion de enn lot sispe dan sa zafer la. Pena okenn prev kont li », dit-il, avant de souligner que le directeur des poursuites publiques a établi qu’il n’y avait pas lieu de poursuivre cet homme.

Onze ans après le crime et dix ans après un procès aux assises qui s’est soldé par l’acquittement des deux accusés, le Central Criminal Investigation Department (CCID) mène une nouvelle enquête. C’est dans ce cadre que Sandip Moneea a été arrêté le 19 avril 2022. L’accusation provisoire de « conspiracy to commit larceny » retenue contre lui a finalement été annulée en juin.