- Les municipales auront lieu au mois d’avril
C’est confirmé. Le gouvernement renonce à dissoudre les conseils municipaux et à nommer des commissaires en attendant les élections municipales. Cette décision, prise lors du conseil des ministres du vendredi 20 décembre, marque un tournant dans la gestion des collectivités locales par l’Exécutif.
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L’information selon laquelle le gouvernement du Changement envisageait de nommer des commissaires administratifs afin de gérer les cinq villes du pays avait été révélée il y a trois semaines par Le Défi Quotidien. Mais le gouvernement a toutefois fait marche arrière à la suite du conseil des ministres vendredi dernier. Les municipales auront lieu après les célébrations de la fête nationale du 12 mars, soit au mois d’avril. Les conseillers restent en poste. Mais qu’est-ce qui explique ce changement de cap ? Selon des sources fiables au niveau du gouvernement, deux facteurs majeurs ont pesé dans la balance : les coûts financiers et la nécessité d’éviter toute politisation des postes.
Dès le départ, le projet de nommer des commissaires (santé, sports, infrastructures, entre autres) pour gérer les mairies, même temporairement, suscitait des interrogations sur son opportunité. Au niveau du ministère des Collectivités locales, on avance que le recours à ces gestionnaires aurait engendré des coûts pour une période jugée trop courte. Une source proche du dossier confie. « Ce serait une perte d’argent inutile. Pourquoi mobiliser des fonds publics pour des mandats qui pourraient être limités à quelques mois seulement ? » fait-on comprendre.
Le spectre de la politisation
Au-delà de la question financière, le choix des profils pour ces postes a été également un point d’achoppement. Nécessitant une gestion impartiale, ces fonctions auraient été compromises si elles avaient été confiées à des personnalités politiquement alignées. « Nous ne voulons pas donner l’impression que les mairies sont sous le joug de politiciens », explique-t-on. Une telle perception aurait pu ternir l’image des institutions locales, déjà fragilisées par les retards successifs des élections municipales.
Un contexte électoral tendu
Avec près de 400 595 électeurs inscrits dans les cinq grandes villes du pays (Port-Louis, Beau-Bassin/Rose-Hill, Quatre-Bornes, Vacoas-Phoenix et Curepipe), l’organisation des élections municipales est devenue une urgence politique. Ce recul intervient alors que la mémoire collective reste marquée par des précédents historiques : entre 1979 et 1982, des commissaires avaient été nommés après la démission en bloc des conseillers municipaux du MMM. Une période de gestion transitoire qui s’était achevée avec le retour aux urnes et la victoire du MMM en 1982.
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