C’est ce vendredi 20 avril que les représentants légaux de l’homme d’affaires suisse Jean-Claude Bastos de Morais et de son groupe Quantum Global prendront connaissance, en Cour suprême, des raisons qui ont poussé la Financial Intelligence Unit (FIU) à geler 91 de ses comptes dans diverses banques de l’île. Du moins officiellement. L’Angola souhaite récupérer les 3 milliards de dollars américains (l’équivalent de Rs 101 milliards) du Fundo Soberano de Angola (FSDEA) qui lui ont été remis pour des investissements divers sous le règne de l’ex-président José Eduardo dos Santos.
Publicité
Au jeudi 19 avril, les autorités financières mauriciennes ont calculé qu’au moins Rs 15 milliards se trouvent sur ces 91 comptes. Et rien que Rs 5,1 milliards sur les 33 comptes gelés chez l’AfrAsia Bank, le mardi 17 avril. L’Angola étant un pays ami, Maurice veut tout mettre en œuvre afin qu’il puisse récupérer cet argent. Les détails autour du transfert des 3 milliards de dollars vers Port-Louis avaient été révélés dans les Paradise Papers.
Quinze des 91 comptes bancaires de Jean-Claude Bastos de Morais et de Quantum Global, depuis le samedi 7 avril, sont diversement cités dans les Paradise Papers. L’homme d’affaires et son groupe déclaraient, par le biais d’un communiqué le jeudi 19 avril, souhaiter « un traitement équitable à Maurice ». Ils ont déploré le fait que les motifs du gel de leurs comptes bancaires et la suspension de leurs permis d’opération par la Financial Services Commission ne leur aient pas été communiqués, « alors que les médias locaux font état des éléments fondamentaux des décisions des autorités ».
«Procédure Injuste»
« Je l’ai dit tout au long de cette procédure injuste et dommageable : il nous a été difficile de nous défendre face aux décisions des autorités, alors que les motifs ne nous ont pas été révélés en dépit de nos nombreuses requêtes pour obtenir ces informations », s’indigne Jean-Claude Bastos de Morais. D’après les données du Consortium international des journalistes d’investigation, qui est derrière la publication des Paradise Papers, l’homme d’affaires suisse a obtenu la gestion de l’argent du FSDEA, car il est l’ami du fils de José Eduardo dos Santos, José Filomeno dos Santos.
Trois des cinq milliards de dollars du FSDEA sont entrés dans l’offshore mauricien et il a perçu près de 92 millions de dollars en termes de frais de gestion de mai 2014 à décembre 2015. Lesquels ont été disséminés vers les îles Vierges britanniques, les Seychelles et la Suisse à travers la société QG Investments Africa Management Ltd. Des dividendes de 41 millions de dollars ont été payés directement à Jean-Claude Bastos de Morais, alors que 34 millions de dollars ont atterri comme frais de conseils chez Quantum Global Alternative Investment AG en Suisse.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !