Protection de la faune : 500 oiseaux de mer en voie d’extinction relâchés

La Mauritius Wildlife Foundation a relâché aux alentours d’un demi-millier d’oiseaux de mer (originaires des îles rondes, Coin de Mire et île aux Serpents) en voie d’extinction depuis 2009 à ce jour. Ces volatiles ont été recueillis bébés et ont grandi sur l’île aux Aigrettes. Certains d’entre eux ont déjà pris le large.

La protection de la faune est devenue une réalité sur l’île aux Aigrettes. Ce concept vise à donner un nouveau départ aux oiseaux de mer qui sont en voie d’extinction vivant sur l’île Ronde, le Coin de Mire ainsi que sur l’île aux Serpents. Ces îlots, expliquent le Dr Vikash Tatayah de la Mauritius Wildlife Foundation (MWF), sont truffés de prédateurs tels les rats et mangoustes, et sont souvent visités par des braconniers.

Notre interlocuteur ajoute qu’environ 500 oisillons de mer, originaires de ces trois îlots, ont été emmenés sur l’île aux Aigrettes de 2009 à ce jour. Parmi, le paille-en-queue à brin blanc, le paille-en-queue à bec rouge, le Fouquet du Pacifique, la Sterne fuligineuse, le Noddi brun et le Noddi à bec grêle. La longévité de ces oiseaux de mer est évaluée entre 10 et 20 ans.

« L’idée est de donner l’occasion aux oiseaux de s’acclimater à l’îlot en vue de se reproduire. Mais avant cela, les volatiles doivent survivre pendant quatre à cinq ans en mer. Les résultats se verront dans les dix prochaines années à venir, car nous nous attendons à ce qu’une partie des oiseaux relâchés viennent s’y reproduire », indique le Dr. Vikash Tatayah.

Pour ce faire, ajoute notre interlocuteur, la MWF a mis des artéfacts en plastique en forme d’oiseau pour attirer les volatiles à venir se reproduire sur l’île aux Aigrettes. Des bruitages et chants d’oiseaux en audio, faisant croire qu’il y a une colonie, sont également utilisés en ce sens.