L’Information and Communication Technologies Authority (ICTA) a proposé dans une consultation avec le public, de censurer les réseaux sociaux et les services de messagerie, il y a quelques jours. À cet effet, le président de cet organisme, l’avocat Dick Ng Sui Wa rencontre les techniciens ce lundi 19 avril. Au menu des discussions : la proposition de censurer les réseaux sociaux et les services de messagerie.
Une proposition qui fait déjà sourciller plus d’un. Certains parlent d’une atteinte à la liberté d’expression et d’autres, de l’urgence de venir de l’avant avec un meilleur contrôle pour lutter contre la mauvaise utilisation des réseaux sociaux.
Pour l’avocat et parlementaire, Shakeel Mohammed, avec de telles propositions, l’Icta pourra espionner les réseaux sociaux. Il explique que les conversations sur les différentes plateformes de réseaux sociaux pourront être interceptées. Il soutient qu’un comité sera mis sur pied pour vérifier les contenus.
Quant à l’ancien président de l’Icta, Ashok Radhakissoon, il est d’avis que le contrôle peut aussi se faire à travers l’éducation des internautes. Il note qu’aucun aspect de l’éducation ne figure dans le document de l’Icta à ce sujet. Il souligne que la législature n’est pas le seul outil de contrôle, mais il faut aussi encourager l’autorégulation.
Un avis que ne partage pas l’avocat, Ravi Rutnah. Selon lui, les autorités n’ont d’autres choix que d’apporter des amendements à la loi, car quand l’harmonie et la paix sociale d’un pays sont en jeu, il faut prendre des actions. Il dit ne pas comprendre pourquoi une loi pareille pourrait être une atteinte à la démocratie et à la liberté d’expression.
En tout cas, si le public donne son feu vert à cette proposition, les contenus sur les réseaux sociaux et messageries pourront être décryptés, analysés, stockés ou encore censurés par l’instance régulatrice des Tics. L’Icta sera en mesure d’en retirer du contenu, voire même de bloquer des comptes ou des pages.
Dans une déclaration au Défi Plus, Dick Ng Sui Wa a affirmé que les applications de messagerie, comme WhatsApp, Messenger et Telegram, seront également concernées. Un National Digital Ethics Committee (NDEC) aura pour tâche d’analyser les contenus, puis une Technical Enforcement Unit se chargera de supprimer ceux qui posent problème et de bloquer éventuellement les comptes concernés.
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