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Poursuivi pour pédophilie alléguée : le réquisitoire se poursuit le 21 juin 2018

180518_joseph_michel.jpg Joseph Michel de Ravel de l’Argentière.

Les débats sur le réquisitoire de la poursuite et la plaidoirie de la défense ont été entendus, le jeudi 17 mai, dans le procès intenté à Joseph Marie Louis Michel de Ravel de l’Argentière. Il répond de 21 accusations d’attentat à la pudeur en cour intermédiaire. 

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Joseph Marie Louis Michel de Ravel de l’Argentière, un cadre de 57 ans, domicilié de Tamarin fait objet de 21 chefs d’accusation d’attentat à la pudeur. Il a plaidé coupable sous 14 chefs d’accusation. Alors que sous les sept autres chefs d’accusation, il a plaidé non coupable. Huit victimes avaient porté plainte contre lui à la police. Elles étaient âgées entre 5 et 13 ans. Les délits ont été commis entre 1980 et 2004.

Le quinquagénaire est défendu par le Senior Counsel Gavin Glover et les avocats Siddhartha Hawoldar et Ludovic Balancy. La poursuite est représentée par Me Roshan Santokhee, Principal State Counsel. Alors que Me Yanilla Moonshiram agit en tant que « Watching Brief » pour certaines victimes. 

Lors de son réquisitoire, Me Roshan Santokhee est revenu sur les témoignages de certaines victimes. Cela concerne les accusations pour lesquelles le prévenu a plaidé non coupable. Pour lui, les victimes sont des témoins de vérité et ont été convaincantes. « Elles ont donné des détails sur leur agression sexuelle », soutient-il.

« Perturbées mentalement et émotionnellement »

Pour la poursuite, les victimes ont aussi relaté les faits même après plusieurs années. « Certaines des victimes se sont mariées. Au moment des faits, elles étaient vulnérables et avaient peur. Cette affaire les a marquées à vie et leur a laissé des séquelles. Elles ont aussi vu des psychologues. Certaines sont perturbées mentalement et émotionnellement », précise le Principal State Counsel.

Me Roshan Santokhee affirme que le témoignage du prévenu n’a pas été crédible. Sur certains faits, le prévenu a fait des aveux, soutient-il « Mo faire attouchements lors quatre ti fi (…) Mais, sa mo pas d’accord » en ce référant sur le témoignage d’une autre victime. 

Pour la poursuite, les victimes ont subi des dommages. Elle conclut que les accusations pour lesquelles le prévenu a plaidé non coupables ont été établies « beyond reasonable doubt ».

De son côté, le Senior Counsel a soutenu que les accusations de cette nature ne doivent pas être qualifiées tant qu’elles ne sont pas prouvées. « Les faits doivent aussi être soutenus par des preuves corroborantes ». Pour Me Gavin Glover, il y a eu des preuves non corroborées qui sont matérielles dans le cadre de ce procès. 

Pour Me Gavin Glover, la poursuite n’a pas pu établir les accusations auxquelles son client a plaidé non coupable. Ainsi, il a demandé l’acquittement de son client dans ce cas précis. 

Le 21 juin 2018, Me Roshan Santokhee, Principal State Counsel, répliquera aux points avancés par le Senior Counsel lors de sa plaidoirie. Le procès est présidé par la magistrate Niroshni Ramsoondar.

 

  • LDMG

 

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