Dans la circonscription no 6, se love le charmant village de Poudre-d’Or. Cette enclave pittoresque est une oasis de sérénité. Poudre-d’Or est le gardien d’un héritage culturel riche, dont la fameuse histoire de Paul et Virginie demeure l’un des trésors les plus précieux.
Le temps semble dériver au gré d’un rythme nonchalant, loin de l’agitation effrénée de la vie moderne. Les journées s’écoulent paisiblement. L’histoire de Poudre-d’Or remonte au règne de Louis XV, lorsque les premiers colons s’établirent dans ce coin pittoresque de l’île. C’est à cette époque que le village prit son nom actuel, inspiré par le sable d’une blancheur exceptionnelle qui caractérise ses plages. Un lieu où chaque grain de sable semble briller d’une douce lumière dorée.
Le passé de Poudre-d’Or est lié au domaine éponyme, qui fut accordé par la Couronne au colon André Oury. Au fil des années, il changea de mains pour finalement devenir la propriété d’Edmond de Chazal, également propriétaire de la sucrerie de Saint-Antoine. En 1875, la fabrique sucrière de Poudre-d’Or cessa son activité, marquant la fin d’une époque.
Poudre-d’Or est aussi le lieu de tragédies maritimes notoires. En 1744, le navire Saint-Géran fit naufrage au large de ses côtes, emportant 167 âmes. Seuls neuf passagers survécurent. Cette catastrophe inspira le célèbre écrivain Bernardin de Saint-Pierre pour son roman « Paul et Virginie ». Cette touchante histoire d’amour narre le destin tragique de Paul, un jeune homme du village, et Virginie, une jeune fille de la noblesse française.
Leur amour impossible a ému le cœur de nombreuses générations et a été immortalisé dans des œuvres littéraires et artistiques. Les visiteurs peuvent encore suivre les traces de ces amoureux légendaires à travers le village, découvrant des sites historiques et des récits qui perpétuent leur mémoire. Un mémorial érigé en 1944 rappelle ce naufrage.
Par ailleurs, le destin n’épargna pas non plus le navire américain Cavalier en 1860, lorsque 23 des 124 passagers trouvèrent la mort dans un naufrage au large de Poudre-d’Or.
En 1882, un établissement de soins y fut ouvert par le gouvernement colonial, marquant un pas en avant dans les soins médicaux pour la communauté locale. On se rappelle de l’hôpital de Poudre d’Or où étaient traités ceux souffrant de tuberculose.
L’église Marie-Reine, couronnée d’un clocher puissant depuis 1846, est le symbole spirituel de Poudre-d’Or. C’est grâce au généreux don d’un terrain par la veuve de Charles Baudot que cette église a vu le jour. Les lieux de sépulture environnants abritent les tombes de nombreuses familles franco-mauriciennes, témoignant de l’histoire riche de la région.
Une petite chapelle anglicane dédiée à Saint Marc atteste de la diversité religieuse, tandis qu’une mosquée datant de 1877 demeure l’une des plus anciennes du nord de l’île, un exemple vivant du pluriculturalisme de Maurice.
Aujourd’hui, encore, Poudre-d’Or conserve son charme unique, bordé par les champs de cannes à sucre et la mer qui est aussi le gagne-pain de plusieurs personnes. C’est un lieu où la simplicité et la tranquillité sont élevées en art de vivre.
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