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L’ancien chef de l’armée israélienne a déclaré que plus d’un Palestinien sur dix dans l’enclave a été tué ou blessé depuis le début de la guerre, il y a près de deux ans. C’est ce que rapporte CNN sur son site Web, lundi.
S’exprimant la semaine dernière dans la communauté d’Ein HaBesor, dans le sud d’Israël, l’ex-chef d’état-major de l’armée, le lieutenant-général Herzi Halevi, a affirmé : « Gaza compte 2,2 millions d’habitants. Aujourd’hui, plus de 10 % y ont été tués ou blessés, soit plus de 200 000 personnes. Ce n’est pas une guerre douce. »
Ce chiffre est particulièrement notable car il se rapproche des données du ministère palestinien de la Santé, qui affirme que les forces israéliennes ont tué près de 65 000 Palestiniens et blessé plus de 164 000 autres.
Tout au long du conflit, les responsables israéliens ont contesté à plusieurs reprises les chiffres du ministère de la Santé, cherchant à semer le doute sur le bilan des morts et des blessés dans l’enclave assiégée. Ils ont également accusé le ministère de s’appuyer sur des données fournies par le Hamas.
Les propos de Halevi ont été tenus mardi, mais n’ont été largement rapportés que le week-end suivant par les médias israéliens, dont plusieurs ont publié un enregistrement audio de l’intervention. CNN a obtenu une copie de l’audio et confirmé auprès d’un participant que Halevi s’était bien exprimé lors de l’événement. Halevi était chef d’état-major pendant les 17 premiers mois de la guerre.
Un porte-parole de l’armée israélienne a réagi en déclarant : « Nous ne commenterons pas des propos tenus dans des conversations à huis clos. »
Halevi, qui a démissionné en mars en raison de l’incapacité de l’armée à empêcher l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a également affirmé que l’avocate en chef de l’armée n’avait jamais restreint ses actions ni ses ordres. La générale Yifat Tomer-Yerushalmi, principale conseillère juridique des forces armées, est la cible d’une campagne menée par la droite, l’accusant d’entraver la victoire en limitant les opérations militaires.
« Personne ne m’a jamais imposé de restrictions », a assuré Halevi. « Pas le procureur militaire – d’ailleurs, elle n’a aucune autorité pour le faire. Des conseillers juridiques nous disent : nous saurons défendre cela juridiquement dans le monde, et c’est important pour l’État d’Israël ».

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