Il exerce le métier de planteur hydroponique depuis une vingtaine d’années. Pravesh Soomaroo, père de deux filles, se dévoue corps et âme à ses cultures de tomates et de concombres vertes. Il est en parfaite harmonie avec la nature et explique les méthodes requises pour une bonne culture hydroponique.
7 heures du matin. C’est l’heure à laquelle Pravesh Soomaroo, habitant de Triolet, arrive à Solitude où il cultive des légumes sous serre. Sur les lieux, il vérifie d’abord le système d’irrigation, puis s’assure que tout se passe bien comme sur des roulettes. Il vérifie toutes les plantes, s’il ne leur manque pas de nutriments ou de fertilisants, avant de procéder aux ajustements qui s’imposent. Dès lors, s’il manque, par exemple, des fertilisants, il lui suffira d’ajuster un minuteur, un appareil qui répand les fertilisants sur les plantes par irrigation. Il faut aussi parfois attacher les plantes sur leur tuteur à l’aide d’un fil, et supprimer certains bourgeons.
Pravesh travaille dans sa serre jusqu’à midi, puis il rentre à la maison. Par exemple, s’il cueille des tomates, il lui faudra les classer par grade, en fonction de la taille des tomates cueillies. Après le tri, Pravesh décidera lesquelles de ces tomates seront destinées au marché à l’encan à Port-Louis, et lesquelles seront livrées à un fournisseur.
Vers 16 heures, Pravesh refait un saut à la serre, pour voir si les plantes ont été bien arrosées et si tout est en ordre. « C’est ainsi que se passent mes journées du lundi au samedi. Le dimanche, je fais un tour à la serre et j’y demeure jusqu’à 13 heures », soutient notre planteur hydroponique. « Je travaille seul dans ma serre, parfois mon épouse m’accompagne pour me donner un coup de main ».
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« La principale différence entre la culture hydroponique et la culture libre réside dans le fait que les plantes ne sont pas mises en terre », explique Pravesh. « Les plantes sont mis dans de la poussière de coco, appelée ‘coco peat’. Cette méthode de culture pourrait séduire les jeunes qui souhaitent s’engager dans la culture de légumes, car avec la culture hydroponique, nul besoin d’utiliser des pioches, entre autres. La cueillette des plantes en hydroponique est très facile. Le problème majeur demeure l’accès au financement. Si le gouvernement donnait davantage de facilités aux jeunes, cette filière d’activité pourrait se développer davantage et attirer de nouvelles générations de planteurs », affirme-t-il.
Dans la culture à pleins champs, les fertilisants sont mis sur les plantes à la main, alors que dans la culture hydroponique, tous les fertilisants sont mélangés dans l’eau et transmis aux plantes par irrigation. « La culture sous serre requiert moins de main-d’œuvre, comparée à la culture en champs libres. De plus, la production et la qualité de légumes ou de fruits sont meilleures en culture hydroponique », précise-t-il.
Pour conclure, Pravesh soutient que les pluies n’affectent pas les cultures sous serre. « Toutefois, les forts cyclones peuvent déchirer les couvertures et les plantations à l’intérieur sont alors affectées », ajoute-t-il.
Parcours
Mais comment a-t-il choisi d’embrasser cette carrière de planteur sous serre ? Notre quadragénaire nous confie qu’il a quitté les bancs du collège après la Form IV.
« J’ai toujours été fasciné par la culture hydroponique. Mes oncles étaient des pionniers dans le domaine hydroponique à Maurice. Je me souviens qu’après les heures de classe, j’allais dans les serres pour regarder les cultures et les observer dans leurs tâches. C’est après le collège que j’ai appris le « a to z » de la culture hydroponique avec mes oncles. J’ai suivi six semaines de formation à la ‘Food and Agricultural Research and Extension Institute’ (FAREI). J’exerce le métier de planteur hydroponique depuis 20 ans. En 2004, j’ai construit ma serre qui occupe une superficie de 2 000 mètres carrés ».
Salaire
Difficile de quantifier le salaire d’un planteur hydroponique, car les prix des légumes fluctuent. Son salaire dépendra des prix affichés sur le marché, et sur la variété de légumes qu’il aura cultivé. Néanmoins, approximativement, un planteur en hydroponique, sur une superficie de 100 mètres carrés, pourrait percevoir jusqu’à Rs 12 000 de salaire. <Publicité
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