
Le 3 avril 2025, une plainte officielle a été déposée contre un membre de la force policière, actuellement en poste à la Central Division. La plaignante, une mère célibataire d’un enfant, accuse le constable de falsification de documents et de harcèlement dans une affaire d’achat de véhicules.
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Une transaction qui vire au cauchemar
D’après les informations contenues dans la plainte adressée au Commissaire de police en date du 19 mars 2025, la plaignante explique avoir acquis deux véhicules de marque KIA Picanto, année 2013 et 2014, auprès de cet officier de police, contre un paiement de Rs 265 000 chacun. Le paiement aurait été effectué par virement bancaire sur le compte personnel du vendeur, et elle détenait tous les documents nécessaires confirmant la transaction.
Il nous revient que la déclarante a rencontré cet officier de police alors qu’elle entreprenait des démarches liées à son divorce en 2023. Au fil du temps, une amitié s’est nouée entre eux, évoluant en une relation secrète, bien que le policier soit marié. Il se rendait régulièrement chez la déclarante.
Cependant, en novembre 2024, lorsque l’épouse du policier découvre la relation, ce dernier décide d’y mettre un terme, et chacun prend une direction différente.
Le problème réside dans le fait que les deux véhicules achetés par la déclarante sont immatriculés au nom du policier et de son épouse : l’un sous le nom du policier, l’autre sous celui de son épouse. La déclarante demande donc que les véhicules soient transférés à son nom.
En janvier 2025, l’officier lui aurait demandé de lui remettre tous les documents relatifs aux véhicules ainsi que sa carte d’identité, sous prétexte d’effectuer les démarches administratives pour le transfert de propriété. Confiante, elle s’est exécutée.
Au fil des semaines, l’absence de nouvelles concernant la finalisation du transfert commence à inquiéter la plaignante. Après plusieurs tentatives de contact restées sans réponse, elle décide de porter l’affaire à l’attention du supérieur du constable. Ce dernier aurait convoqué l’officier concerné pour clarifier la situation, mais aucune avancée concrète n’a été constatée.
Le 13 mars 2025, déterminée à faire la lumière sur cette affaire, la plaignante se rend au bureau de l’état civil à Port-Louis afin d’obtenir des informations sur l’état de la transaction. C’est à ce moment qu’elle découvre que son nom a été modifié sur les documents de vente. Selon elle, sa signature a été falsifiée et son nom altéré pour masquer l’irrégularité. Une manipulation qui, selon ses dires, s’apparente à une falsification de documents officiels.
Menaces et pressions financières
Alors qu’elle est encore au bureau de l’état civil, la plaignante affirme avoir reçu un appel d’un haut gradé de la police l’informant que le constable concerné était mécontent et aurait menacé de faire mettre les véhicules à la casse.
Le lendemain, la situation prend une tournure encore plus préoccupante. Le constable lui aurait demandé de verser une somme de Rs 15 000 pour « troubles causés », faute de quoi il ne lui restituerait pas ses documents. Face à cette exigence, qu’elle considère comme une tentative d’extorsion, elle porte immédiatement plainte auprès de la Central Criminal Investigation Division (CCID), le 17 mars 2025.
Actuellement, la plaignante se retrouve dans une impasse : les certificats de circulation et les assurances des véhicules étant arrivés à expiration, elle est dans l’impossibilité d’utiliser légalement ses voitures. « Je suis disposée à payer tous les frais légaux nécessaires pour le transfert des véhicules, mais je refuse catégoriquement de payer une somme qui m’est imposée de manière injustifiée », déclare-t-elle.
Elle demande une intervention rapide des autorités afin de trouver une solution et de mettre un terme aux intimidations dont elle se dit victime. « Cet individu est un officier de police et connaît parfaitement la loi. J’espère que la police prendra cette affaire au sérieux », ajoute-t-elle.
De son côté, la direction de la police n’a pas encore réagi officiellement à ces allégations.

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