Malgré les opérations policières, Plaine-Verte continue de faire face à une vague inquiétante de toxicomanie. Le Square Kadafi et le jardin public sont devenus des points névralgiques du fléau.
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La police est sur le qui-vive à Plaine Verte, particulièrement au Square Kadafi et dans le jardin public de ce quartier de Port-Louis. Cette mobilisation fait suite aux dénonciations de Bakar Bahemia Ariff, travailleur social et homme religieux du mouvement Zamzam. Ce dernier affirme que ces lieux se sont transformés en repaires de toxicomanes.
Le mardi 16 septembre, une opération « crackdown » a été menée sur place. Des policiers, des députés de la région ainsi que des travailleurs sociaux et religieux ont été déployés pour tenter de contrer le phénomène. Ces derniers réclament un suivi permanent et une présence policière accrue aux abords du Square Kadafi.
Un habitant déplore la banalisation de la consommation de drogue en plein jour : « Aswar ou pass dan sa ti lantre-la, kot Square Kadafi, pou al patisri. O vu ek o su tou dimounn, bann toxikomann pe drogue la, o kler. »
Opérations ciblées de la Special Team Metro North
Face à l’ampleur du problème, la Special Team Metro North a intensifié ses interventions. Le mercredi 17 septembre, une escouade composée du sergent Bundhooa et des constables Ramjane, Khurtoo et Roopnarain a mené une surveillance discrète dans le jardin de Plaine-Verte.
C’est au cours de cette opération qu’un individu, Farad R., 66 ans, a été surpris dans un kiosque situé en face du poste de police, alors qu’il roulait une cigarette suspecte.
À la fouille, une cigarette contenant des particules de drogue de synthèse a été découverte. Confronté aux preuves, le sexagénaire a reconnu les faits : « Misie, sa sigaret sintetik sa. Donn mwa enn sans. »
L’habitant de l’avenue Hatch, Plaine-Verte, a été conduit au poste et fait l’objet de poursuites pour « Possession of Synthetic Cannabinoids ».
Cri d’alarme des travailleurs sociaux
Bakar Bahemia Ariff, du mouvement Zamzam, exprime sa colère : « Nou landrwa inn gate, nou landrwa pou kontinie gate. Se ki ou pe trouve-la, nounn fatigue get sa. Apre, pena okenn swivi. Met enn van laba, drogue asiz lor van divan stasion lapolis, pe fer TikTok. Stasion Plaine Verte pa pe zwe so rol kouma bizin. »
Le travailleur social a également dénoncé des scènes de rapports sexuels en public : « Ou rann ou kont, fam ek zom pe dormi lor plas, pe gagn relasion sekswel. Bann zanfan pe pas laba pou al lekol. Ki kalite landrwa nou pe less gate ? »
La voix du député Eshan Juman
Le député de la région, Eshan Juman, a lui aussi tiré la sonnette d’alarme sur la gestion policière : « Stasion Plaine Verte, Roche-Bois, Vallée des Prêtres kouma dir enn dumping ground. Tou bann polisie ki finn gagn sanksion zot amenn isi, apre nou gagn problem isi. »
Concernant le fléau, il appelle à une restructuration : « Nou bizin vinn avek enn solision dirab. Nou pe restriktir stasion Plaine Verte, nou pe revwar tou bann operasion. Mo demann kolaborasion tou bann abitan ek travayer sosial pou nou kapav netway sa bout-la. »
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