Un meilleur emploi ailleurs. C’est la raison avancée par près d’un tiers des jeunes ayant quitté les entreprises où ils avaient été placés, avant d’avoir complété leur stage d’une année. C’est ce que révèlent les employeurs enregistrés sous le Youth Employment Programme dans une récente étude.
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« Selon 32 % des 965 employeurs qui ont pu être approchés pour répondre à notre étude sur le YEP, 31 % de ces abandons seraient liés au fait que ces jeunes ont obtenu un meilleur emploi ailleurs », indique Roland Dubois, Training Consultant au ministère du Travail, des Relations industrielles, de l’Emploi et de la Formation. Autre donnée : ils seraient au nombre de 25 % à avoir quitté les entreprises sans donner d’explication à leurs employeurs alors que 14 % de ces jeunes abandonnent pour faire des études poussées (voir d’autres raisons plus loin).
« Le pourcentage d’abandon est plus élevé chez ceux qui n’ont pas de licence universitaire. On enregistre aussi le plus grand nombre d’abandon dans le secteur des Tic et celui du commerce », observe Roland Dubois. Ainsi, rien que dans le secteur des Tic, 32 % d’abandon seraient dûs à de meilleures opportunités d’emplois ailleurs et 22 % pour des études plus poussées alors que 15 % des jeunes ont quitté l’entreprise sans notifier la raison à leurs employeurs. Dans le secteur du commerce, les chiffres se compilent comme suit : 39 % (abandon sans aucune explication), 25 % (meilleurs offres d’emplois) et 6 % (études poussées).
Meilleure opportunité
Des données qui n’étonnent pas l’économiste Vishal Ragoobur. « Ces jeunes veulent avoir de l’expérience et un premier contact avec le monde du travail. Ce qui fait qu’ils acceptent des stages sans que ceux-ci ne correspondent à leurs études ou encore à leur aspiration en termes de carrière et de rémunération. Donc, ce n’est pas étonnant qu’ils changent d’entreprise quand une meilleure opportunité se présente ailleurs », indique notre interlocuteur.
S’agissant des jeunes qui sont partis sans donner d’explications, Vishal Ragoobur estime que les raisons peuvent être multiples. « Il se peut qu’ils n’aiment pas ce qu’ils font ou encore qu’ils ne sont pas motivés. Certains manquent peut-être de maturité et ne veulent pas faire carrière tout de suite », fait-il ressortir. Vishal Ragoobur ajoute, dans la même foulée, que cette génération de jeunes diffère de celle de leurs parents ou grands-parents. « Ils ne vont pas faire carrière dans la première entreprise où ils travaillent. Ils changent de job plusieurs fois avant d’occuper le poste qui correspond à leurs besoins », conclut-il.
En Chiffres
- 95 % des jeunes qui ont complété leur stage d’une durée d'une année entière en entreprise se sont vus offrir un emploi permanent.
- 18 481. C’est le nombre de jeunes qui ont été placés en entreprise sous le YEP sur un nombre total de 25 497 enregistrés, soit 74 %.
- 2 170 employeurs ont recruté des jeunes sous le YEP. À savoir que 3 944 employeurs sont enregistrés sous le programme.
Les raisons derrière l’abandon du stage d’un an
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