«Nous demandons la suspension immédiate des policiers impliqués dans l’affaire de photo nue de David Gaiqui. L’histoire se répète. Malgré l’affaire d’Iqbal Toofany, il semblerait que la police n’ait pas eu une leçon», a déclaré Me Erickson Mooneapillay à l’issue de la comparution de son client, David Gaiqui, devant le tribunal de Curepipe ce lundi 29 janvier. Ce dernier est provisoirement accusé de Larceny Night Breaking.
Cet habitant de Pailles a été arrêté vendredi 26 janvier dans le cadre d'une enquête sur des vols en série commis ces derniers mois.
Me Anoup Goodary était l’avocat de David Gaiqui. Il a posté sur Facebook une photo de son client, nu et menotté assis sur une chaise. Cette photo, qui fait actuellement polémique, aurait été prise au poste de police de Curepipe.
«Nous demandons encore une fois à la police de prendre ses responsabilités. Si nous n’étions pas à l’ère numérique, la population n’aurait jamais su ce qui se passe dans certains départements de la police. C’est une preuve irréfutable», a précisé Me Erickson Mooneapillay.
L'autre avocat de David Gaiqui, Me Sanjeev Teeluckdharry, pour sa part, demande la révision de la formation de la force policière. Il soutient qu’il ne parle pas en tant que politicien mais en homme de loi. «La façon dont la police avait mené l’affaire Michaela Harte démontre qu’il y a des failles. Si ce bâtiment pourrait parler, il nous aurait dit combien d’innocents ont avoué des crimes sous les coups des policiers. Il y a eu des aveux truqués et, aujourd’hui, il est temps d’apporter une réforme. Chaque humain a ses droits, même s’il s’agit d’une personne qui a été arrêtée. Personne n’a le droit de torturer un homme ainsi», a-t-il affirmé.
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