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Perspectives 2021 : primordial de rouvrir les frontières en juin

Dans un document intitulé « Market Review 2020 and Investment Outlook 2021 » et en date du 19 janvier, la firme Swan Securities apporte un éclairage sur la performance de divers secteurs : bancaire et financier, commerce, loisirs et hôtellerie, sucre. De ces quatre industries, le tourisme polarise l’attention, de par son apport à l’économie en termes de recettes et d’emplois. Le point avec en arrière-plan une pandémie du coronavirus ayant causé plus de deux millions de morts dans le monde.

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Loisirs et hôtels

Contexte : En 2020, l’activité touristique aura chuté de quelque 67 %. Les arrivées ont reculé de 78 %, soit un 1,1 million de visiteurs de moins qu’en 2019. Les valeurs associées ont connu les plus fortes baisses en 2020.

Analyse : « La reprise dans le secteur interviendrait aux alentours de 2023. Cependant, elle sera tributaire de la date à laquelle certains facteurs se concrétiseront en 2021, tels que la distribution de vaccins et la réouverture des frontières. Les accords entre la Mauritius Investment Corporation et un nombre d’opérateurs du secteur représentent une bouffée d’air frais. Cependant, certains l’ont clairement fait ressortir que cet argent aidera à couvrir les dépenses jusqu’en juin 2021. Donc, il est primordial de rouvrir les frontières autour de cette période. Des destinations concurrentes sont proactives en créant de corridors de voyages, à l’instar des Maldives et du Singapour, du Qatar et de la Russie. Ce dernier étant le principal marché jusqu’en début de décembre. (…) La demande pour le voyage est toujours là. Nous devons juste mettre en place les bonnes mesures. »

Banques et services financiers

Contexte : À l’exception de la Mauritius Union Assurance Company Limited (MUA), tous les titres dans la catégorie de banques, assurances et finances sur le marché officiel ont bouclé 2020 avec un recul allant de 10,8 % à 44,1 %.

Analyse : « L’approche (des investisseurs) envers (ce secteur) a été déterminée par un nombre de facteurs tels que l’inclusion de la juridiction mauricienne sur la liste noire de l’Union européenne, le non-paiement de dividendes dans le sillage d’un communiqué émis par la Banque de Maurice et une hausse dans les prêts non-productifs, tenant compte de l’incertitude économique. Le secteur des services financiers demeure bien capitalisé. Un fort rebond est attendu en 2021. L’annonce des accords avec la Mauritius Investment Corporation Ltd (MIC) a déjà enlevé une partie de l’incertitude ayant prévalu. Des évènements tels que la sortie de Maurice de la liste noire, la vaccination et la réouverture des frontières devraient aider les valeurs à quitter le territoire négatif. »

Commerce

Contexte : La consommation a un poids conséquent dans l’économie. Selon Statistics Mauritius, les dépenses des ménages et du gouvernement auront chuté de 14,2 % en 2020 contre une croissance de 3 % en 2019. Qui plus est, le commerce, dans son ensemble, devrait connaître une contraction de 12 %. Dans ce segment, hormis Innodis et ses gains de 7,4 %, les autres titres ont connu une baisse en valeur. IBL Ltd, propriétaire de la chaîne de supermarchés Winner’s, a reculé de 13,3 %.

Analyse : « Tenant compte de la hausse du chômage, l’accélération de l’inflation et une baisse des salaires dans certains secteurs, résultant en un pouvoir d’achat moindre, la consommation des ménages sera modérée. On privilégiera les produits de base. Une reprise graduelle est attendue au cours du second semestre. Des soucis relatifs aux compagnies maritimes qui revoient leurs dessertes auront une incidence sur (i) la fourniture avec les importateurs n’ayant pas leurs marchandises à temps (50 jours au lieu de 24) et (ii) l’achat, avec le fret en hausse de quelque 20 % depuis le 20 octobre 2020, les coûts seront transmis aux consommateurs.

Sucre

Contexte : La production sucrière a chuté de 18,3 % en 2020 pour passer à 270,523 tonnes. Sur le marché officiel de la Bourse de Maurice, le cours de l’action Alteo a connu une progression de 23,9 % alors que celui de Terra Mauricia et d’Omnicane a chuté de 1 % et de 35,1 % respectivement.

Analyse : « La production mondiale du sucre devrait reprendre en 2021, avec une hausse de 21,8 millions de tonnes pour passer à 188 millions de tonnes. Cette progression s’explique par une meilleure prime pour le sucre rapport à l’éthanol, ce dans un environnement de bas prix du pétrole. Selon S&P Global Platt Analytics, le déficit mondial de serait de 579,000 tonnes pour la saison de 2020/2021, courant du mois d’octobre à septembre. Avec une hausse de production au Brésil et en Inde, on aurait un surplus de 1,4 million de tonnes. Alors l’impact de cette progression se traduira par une baisse dans le prix au cours du dernier quart de 2021, elle sera néanmoins mitigée par la dépréciation de la roupie vis-à-vis de l’euro. Qui plus est, l’accord de libre-échange avec la Chine, représente une opportunité pour les producteurs mauriciens de s’éloigner des marchés européens ravagé par la pandémie. Ils pourront accéder à une augmentation de la demande de 15,000 tonnes, taxée à 15 % au lieu de 50 %. L’objectif est d’exporter 50 000 tonnes de sucres d’ici huit ans. »

 

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