Un chercheur et un entrepreneur de Maurice travaillent sur la technologie des objets connectés dans le cadre de l’agriculture hydroponique. Ils sont soutenus par le Mauritius Research Council.
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Votre salade de laitue et de tomates pourrait un jour être produite grâce à la technologie des objets connectés. En effet, l’agriculture hydroponique (culture vivrière hors sol) devrait prochainement s’équiper de systèmes connectés pour la culture de fruits et de légumes. C’est du moins l’avis d’un chercheur et d’un entrepreneur mauriciens, qui misent sur cette avancée pour les prochaines années. Ils sont en train de développer leurs objets connectés pour l’hydroponie.
« On va installer plusieurs capteurs, qui vont mesurer la température, l’humidité, le niveau d’eau et même le taux d’acidité. Toutes ces données seront directement transmises en temps réel sur une plate-forme en ligne. Des appareils, comme des systèmes d’arrosage et des ventilateurs, seront connectés au système. Supposons que la température monte dans la serre, le système va automatiquement déclencher les ventilateurs, voire la climatisation. En sus de cela, l’agriculteur peut être alerté via Internet sur son téléphone portable par email ou par des notifications. Le système compile également les données pour les analyser », explique Anshu Murdan, chargé de cours à la faculté d’ingénierie de l’université de Maurice (UoM).
Baisse des coûts
La technologie des objets connectés pour l’hydroponie n’est pas encore implantée à Maurice, selon Anshu Murdan. Néanmoins, il indique que grâce à une baisse des coûts, le déploiement devrait s’intensifier dans le pays. Pour cela, il faut des prestataires de service comme la startup Varcel, dirigée par Yannick Parfait. Cette entreprise mauricienne propose, entre autres, un système d’objets connectés destiné à l’hydroponie. Ses services sont actuellement testés par des utilisateurs.
Anshu Murdan ne s’attend pas à ce que la technologie des objets connectés et l’autonomisation affectent les emplois dans le secteur agricole mauricien. « On pense à tort que la technologie va supprimer des emplois. Elle facilite uniquement le travail de l’agriculteur, qui peut avoir accès aux données depuis n’importe où et à n’importe quel moment », affirme le chargé de cours. Anshu Murdan et Yannick Parfait ont participé, le 26 octobre dernier, à une présentation au siège du Mauritius Research Council (MRC), à ébène. Une manière pour le MRC de soutenir leurs travaux.
Un robot qui fait le ménage
La startup Varcel ne se contente pas de l’hydroponie. L’entreprise travaille également sur des systèmes d’objets connectés pour le secteur de la distribution d’eau ou de la domotique. Yannick Parfait indique, par exemple, que Varcel développe un robot qui nettoiera la maison de ses propriétaires en leur absence.
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