C’est à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Dr A.G. Jettoo que Riaz Ungnoo est décédé mardi, à l’âge de 35 ans. Une semaine plus tôt, cet habitant de Vallée-des-Prêtres avait été victime d’un accident de la route avec délit de fuite.
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Le nom de Sheik Mohammad Riaz Ungnoo, 35 ans, est venu s’ajouter, mardi, à la liste des victimes de la route. Le 6 septembre, cet habitant de Vallée-des-Prêtres avait été victime d’un accident sur l’autoroute à Port-Louis, à proximité du site de l’Aapravasi Ghat. Il avait été percuté par une voiture alors qu’il était à motocyclette. Le conducteur avait pris la fuite et la victime s’était retrouvée à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Dr A.G. Jeetoo. Au bout de huit jours entre la vie et la mort, Riaz a rendu son dernier souffle.
Le trentenaire laisse une famille dans la tourmente. Son frère Nawaz garde le souvenir d’un homme qui était toujours prêt à aider son prochain et qui ne méritait pas un tel sort. « Il était généreux et ne manquait jamais une occasion de venir en aide à ceux dans le besoin. Il n’était dans aucune association mais il aidait à sa façon. »
Riaz aurait pu connaître un autre destin. Après le Higher School Certificate, il s’était envolé pour l’Irlande dans l’espoir d’avoir un meilleur avenir. « Il a commencé des études en business qu’il n’a pas terminées. Cependant, il s’est installé là-bas et a trouvé un emploi de comptable. Mais au bout de huit ans, il a été obligé de rentrer à Maurice ».
C’était en 2011 et la touriste irlandaise Michaela Harte venait d’être tuée à l’ex-hôtel Legends, à Grand-Gaube. « Après cela, ce n’était pas facile pour les Mauriciens en Irlande. Beaucoup de nos compatriotes ont été agressés dans des bars ou des restaurants. Mon frère craignait pour sa sécurité », raconte Nawaz.
Riaz est donc revenu auprès de sa famille. Un nouveau tournant dans sa vie. Il s’est marié et a été embauché dans une entreprise spécialisée dans les paris. Plus tard, il s’est séparé de son épouse. « Li ti enn dimoun trankil dan so kwin. Nou ti ress dan mem sime. Li ti pass get mwa sak fwa », confie son frère.
Le 6 septembre dernier, jour de l’accident, Riaz avait pris sa motocyclette pour se rendre chez sa petite amie. C’est sur le chemin du retour, dans la soirée, que le drame s’est produit. Quand la police de Trou-Fanfaron est arrivée sur place, la voiture impliquée était là mais pas le conducteur.
« Si sofer la pa ti sove, mo frer ti pou ena plis sans », déplore Nawaz. Grièvement blessé, Riaz a été conduit à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo. « Ce n’est qu’au bout de 12 heures que nous avons appris qu’il avait été victime d’un accident de la route. Il a subi deux interventions chirurgicales. Le médecin nous a dit qu’il avait perdu beaucoup de sang », précise notre interlocuteur.
Il en profite pour rappeler que conduire un véhicule implique des responsabilités. « Quand un automobiliste est impliqué dans un accident et qu’il y a un blessé, il doit prévenir les secours et non se sauver. Quelques secondes ou minutes gagnées pour l’arrivée du Samu peuvent sauver la victime. »
Les funérailles de Riaz Ungnoo ont eu lieu mardi après-midi.
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