Naufrage du Yu Feng No 67 : le gouvernement demande du renfort

Dix-huit jours après le naufrage du FV Yu Feng No 67 sur les récifs à St-Brandon, l’opération de pompage des 70 tonnes de diesel et 208 litres de lubrifiants des réservoirs du navire n’a toujours pas démarré en raison des intempéries. Celles-ci empêchent le Salvage Master, nommé par le gouvernement, Bridge Maritime Company, d’intervenir.

Le gouvernement mauricien a demandé du renfort, craignant une marée noire. Le Cedre (centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux) de Brest a donc été appelé à la rescousse. Ce centre d’expertise français se spécialise dans les pollutions accidentelles en mer. Une équipe de 10 experts, missionnée par l’Organisation des Nations Unies à la demande de Maurice, dont fait partie le Cedre de Brest se rendra à Maurice et de là à St. Brandon du 26 décembre au 16 janvier.

Le Cedre de Brest est, entre autres, chargé de s’assurer que la garde-côtes mauricienne soit efficace en cas de déversement de carburant en mer, mais aussi qu’ils disposent du matériel adapté pour lutter contre la pollution marine.

Réagissant sur les réseaux sociaux vendredi, Joanna Bérenger, députée du MMM, déplore que « le gouvernement n’ait tiré aucune leçon du naufrage du MV Wakashio. Pour le moment, ils n’ont pas enlevé une goute des 70 tonnes de diesel et n’ont pas encore essayé d’extirper le bateau des récifs. Ce n’est qu’après neuf jours que le gouvernement MSM s’est réveillé et qu’il s’est mis à réfléchir. Entre-temps, la météo s’est dégradée ».

Elle dénonce l’absence de radars pour surveiller notre zone maritime, de prise de décision et de bateaux pour mener des opérations de sauvetage et l’absence de formation des garde-côtes pour ce genre de missions. Joanna Bérenger plaide pour que St-Brandon soit décrétée zone marine protégée et une réserve pour oiseaux. « Il faut arrêter de donner des permis de pêche aux bateaux taïwanais. Il y a trop d’abus », dit-elle aussi.