Naufrage du MV Wakashio au large de Pointe-d’Esny : Maurice met les bouchées doubles pour la compensation

Les autorités mauriciennes s’activent en ce qui concerne les discussions entourant la compensation pour ceux ayant été affectés par la marée noire provoquée par l’échouement du vraquier MV Wakashio, au large de Pointe-d’Esny, le 25 juillet.

Une délégation japonaise, avec à la tête le ministre des Affaires étrangères du Japon, Toshimitsu Motegi, est en visite officielle à Maurice.

« La compensation dépendra d’une évaluation et d’une contre-évaluation des experts. Nul ne peut donner des indications quant au paiement de la compensation. Mais les autorités mauriciennes sont toutefois en train d’activer les choses, afin que l’exercice se fasse au plus vite », avance le ministère des Affaires étrangères. On souligne également que les autorités locales sont toutefois « suspendues au gouvernement japonais pour ce qui est des diverses possibilités d’aides accordées au GM ». \Au niveau du bureau du Premier ministre (PMO), on fait comprendre que la balle est dans le camp de l’assureur des propriétaires du MV Wakashio, soit le Japan P&I Club. « C’est à la compagnie d’assurances de décider de la compensation qui sera accordée aux victimes. Maurice n’a fait que travailler sur les recommandations. On n’en sait pas plus », souligne-t-on.

Dans un communiqué émis vendredi soir, la compagnie d’assurances Japan P&I Club a fait ressortir qu’un montant sera déboursé « dans les semaines à venir ». Pour rappel, environ 3 000 demandes de dédommagements individuels formulés par les locaux ont été réceptionnées et ensuite canalisées à travers le gouvernement.

Les dédommagements à des compagnies ont déjà été effectués, indique le Japan P&I Club. Il s’agit ici d’entreprises locales, qui ont transporté, recyclé et stocké de l’huile, ainsi que celles qui étaient impliquées dans le nettoyage des côtes. La compagnie d’assurances a également souligné que des initiatives ont été mises en place, afin de venir en aide au gouvernement dans l’exercice de nettoyage de la côte Sud-Est.

Anil Gayan, ancien ministre des Affaires étrangères, souligne que toute réclamation pour une compensation devrait se faire auprès du propriétaire du vraquier et de la compagnie d’assurances. Selon notre interlocuteur, l’une des premières choses à faire est d’effectuer un bilan des dégâts, établir une liste des victimes et ensuite les aider à faire les réclamations nécessaires. « Le gouvernement japonais, qui n’est pas le propriétaire du navire, peut donner un coup de main au gouvernement mauricien sur le plan bilatéral. Cela, du fait que le navire est japonais. Mais la réclamation pour les dommages doit être faite auprès du propriétaire et de la compagnie d’assurances », insiste-t-il. Le Dimanche/L’Hebdo a tenté de solliciter l’Attorney General et le ministre de l’Agro-industrie, samedi après-midi, pour des précisions en ce sens. Mais nos appels téléphoniques ont été vains.