L’on se dirige vers un revenu minimum garantie de Rs 17 000 à partir de ce janvier. C’est ce que l’on laisse entendre au niveau du ministère des Finances comme au ministère du Travail. Le National Wage Consultative Council (NWCC), qui travaille sur le nouveau montant du salaire minimum, finalise son dossier et prévoit de soumettre sa recommandation pour le salaire minimum cette semaine. Cela, afin de permettre au ministre du Travail, Soodesh Callichurn, de porter le dossier au Conseil des ministres vendredi.
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Au sein des deux ministères, l’on confie que le salaire minimum sera proche de cette somme. Mais, depuis juillet dernier, le revenu minimum garanti, c’est-à-dire le salaire minimum de Rs 11 075, plus les Income Allowances payées par la Mauritius Revenue Authority à ceux au bas de l’échelle, est passé à Rs 15 000.
Dans le milieu gouvernemental, l’on confie que, vu la cherté de la vie, les allocations de soutien seront maintenues afin de pouvoir faire passer le revenu minimum garanti aux alentours de Rs 17 000. La possibilité existe que le montant soit légèrement supérieur à cette somme, mais certainement pas inferieur.
Actuellement, les employés au bas de l’échelle salariale touchent un revenu minimum garanti de Rs 15 000. Depuis juillet dernier, au Rs 11 075 de salaire minimum, il faut ajouter la CSG Income Allowance de Rs 2 000 et une Special Allowance de la Mauritius Revenue Authority pouvant aller jusqu’à Rs 1 425 par mois. Notons que les employés touchant entre Rs 25 000 et Rs 50 000 touchent, eux, une CSG Income Allowance de Rs 1 000.
Lorsque le salaire minimum avait été introduit en 2008, le montant était de Rs 9 000.
Le 14e mois pas encore au menu
Proposé mardi dernier lors de la Private Notice Question (PNQ) par le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, le paiement d’un 14e mois cette année-ci n’est pas encore un dossier sur lequel le gouvernement travaille. « Avant de pouvoir venir avec un 14e mois, on aurait dû entamer des discussions avec le privé et cela n’a pas été fait. Pour le moment, on n’a aucun développement à ce sujet. Ce ne sont donc que des déclarations purement politiques pour l’heure. On ne travaille pas sur ce dossier », confie-t-on au ministère du Travail.
Lors d’une réunion du comité régional du MSM à Curepipe/Midlands (17) samedi soir, le Premier ministre, Pravind Jugnauth avait dit : « Nou bizin gete… Si nou kapav done nou pou done, me fode tou lindistri kapav kontign zot loperasyon ».
Beaucoup de grosses entreprises, dont les groupes hôteliers, affichent des profits record cette année-ci, sont potentiellement en mesure de débourser un 14e mois. Un certain nombre le fait d’ailleurs déjà avec certains qui vont même jusqu’au 15e mois. Au gouvernement, l’on souligne que beaucoup de compagnies, surtout les petites et moyennes, ne sont pas en mesure de débourser un deuxième mois de bonus à leurs employés. Pour ces entreprises, le gouvernement va donc devoir venir avec un plan de soutien qui coûterait plusieurs milliards de roupies.
Outre la question du 14e mois et du salaire minimum, il y a également la compensation salariale qui sera applicable à partir de janvier. Le ministre du Travail, Soodesh Callichurn préside le comité technique le 4 décembre, alors que le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, présidera le comité tripartite annuel le 7 décembre. Au niveau des syndicats, l’on réclame une compensation salariale allant de Rs 1 500 à Rs 2 000.
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