« Affaire Kistnen : comment assurer l’indépendance de nos institutions ? » C’était le thème de l’émission Au Cœur de l’Info, du jeudi 27 octobre, sur Radio Plus avec les invités de Prem Sewpaul. Milan Meetarbhan, Rouben Mooroongapillay et entre autres, sont intervenus. Sujet brûlant depuis ces der n ières semaines, l’indépendance des institutions est débattue pour essayer de comprendre les raisons pour lesquelles des enquêtes sont au point mort, notamment dans l’affaire Kistnen. Et concernant cette même affaire et entourant le rapport décortiqué sur TéléPlus, Milan Meetarbhan, avocat et expert en droit constitutionnel, estime que l’intention de faire de la diversion autour de ce sujet est réussie, car depuis la diffusion du contenu du rapport, le débat s’est orienté sur son authenticité et moins sur le contenu lui-même.
« Pendant deux semaines, l’attention était braquée sur l’authenticité du rapport et sur qui a pu fuiter le document, alors que le problème de fond reste entier », a fait ressortir Milan Meetarbhan. D’ailleurs, pour Nando Bodha alors ministre, l’affaire Kistnen est l’un des dossiers qui l’a le plus « traumatisé » et qui a, en grande partie, contribué à sa démission au sein du MSM en février 2021.
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« Cette affaire, avec toutes ses révélations, donne une indication de la dérive du régime au pouvoir. On a une indication de la culture du pouvoir du MSM d’aujourd’hui », a-t-il souligné, tout en précisant que lors de sa démission, il avait mis en avant « les dysfonctionnements graves : des institutions.
« Nous avons un pouvoir cadenassé avec des gens de leur choix, placés dans les institutions qui sont, elles, au ‘beck and call’ d’une tour de contrôle autour de Pravind Jugnauth et de ceux autour de lui », a-t-il ajouté.
Nando Bodha évoque d’ailleurs une aggravation de la situation passant du « dysfonctionnement des institutions à celles totalement contrôlées par un groupe de personnes et limitant ainsi toute leur transparence. »
Rouben Mooroongapillay, avocat du groupe Avengers est, lui, d’avis que le rapport de l’affaire Kistnen vient relever les différentes failles du système. « Il y a des problèmes dans toutes les institutions. On retrouve souvent des personnes qui attendent que leurs contrats soient renouvelés », a-t-il fait ressortir, tout en évoquant le besoin d’aller vers une commission d’enquête sur toute l’affaire.
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