Live News

Motion of no confidence contre le GM - Dev Virahsawmy : «L’Opposition passe à côté des enjeux essentiels» 

La séance parlementaire promet d’être houleuse ce mardi.

Le ‘motion of no confidence’ du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval sera débattue mardi à l’Assemblée nationale. Quelle est l’utilité de cette démarche ? Éléments de réponse.

Publicité

L’opposition va-t-elle acculer le gouvernement ? La ‘motion of no confidence’ qui sera débattue mardi à l’Assemblée nationale est diversement interprétée par les observateurs politiques et par les députés.

L’ancien député et pédagogue, Dev Virahsawmy, est sans équivoque. Le ‘motion of no confidence’ est un « badinage parlementaire ». Selon lui, le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval sait pertinemment bien que le gouvernement votera contre.

« C’est uniquement une occasion pour l’opposition de faire le procès du gouvernement sur des sujets sociaux, politiques et économiques. C’est aussi une occasion pour le gouvernement de répondre à l’opposition. C’est en somme selon moi une plateforme pour les divers partis politiques de faire un meeting. Alors que les rassemblements sont actuellement strictement contrôlés en raison de la crise sanitaire », estime-t-il.

Il trouve déplorable que l’opposition passe à côté des enjeux essentiels. Pour lui, l’opposition aurait dû défendre la sécurité alimentaire. « Mais on constate que l’opposition traditionnelle n’a aucune idée en ce sens. Au temps où il était Premier ministre, Navin Ramgoolam avait commencé à s’organiser pour la plantation de riz. Mais il est à présent temps de commencer à réfléchir à la qualité de nourriture qu’il faut cultiver à Maurice, car il y va de la santé publique », explique-t-il.

Bras de fer ce mardi entre les élus 

Le discours du député du Parti mauricien social-démocrate, Patrice Armance est tout autre. « Une ‘motion of no confidence’ est une occasion pour l’opposition de mettre le gouvernement devant ses responsabilités. Il est notre devoir de dénoncer la corruption et les mauvaises pratiques du gouvernement sur le plan économique. Il est aussi du devoir de tous les Mauriciens de bien suivre ces débats », explique-t-il. Il ajoute qu’une ‘motion of no confidence’ est une chose très rare et que pour l’opposition, c’est loin d’être une démarche symbolique.

La députée du Mouvement socialiste militant, Subhasnee Luchmun-Roy, attend, pour sa part, l’opposition de pied ferme. Cette ‘motion of no confidence’, selon elle, est une bonne occasion pour les membres du gouvernement de donner la réplique à l’opposition.

« Au niveau du gouvernement je peux vous assurer que nous avons aussi des choses à dire. Nous avons aussi des arguments pour remettre l’opposition à sa place. Nous sommes un gouvernement qui avons un bilan et les résultats sont parlants », dit-elle.

Le temps alloué fait polémique

10 heures  de débat. C’est le temps qui a été accordé pour la « motion of no confidence’ selon le whip de l’opposition, Patrice Armance. « L’opposition aura droit à 234 minutes ce qui est loin d’être suffisant. Si on exclut le temps qui sera alloué au leader de l’opposition qui sera d’une heure de temps, les autres membres de l’opposition vont devoir se contenter de sept à huit minutes. Je vais rencontrer le Speaker pour voir si le temps accordé peut être revu », explique-t-il.

Ajay Daby : « La dernière ‘motion of no confidence’ remonte à 1990 »

« Je me souviens que Prem Nababsing avait présenté une motion de censure en 1990 », avance l’ancien Speaker, Ajay Daby. Une motion of no confidence dit-il est surtout utilisée dans les pays où il y a une certaine instabilité politique et sert à mettre le gouvernement à l’épreuve. « C’est aussi l’occasion pour l’opposition de déterminer qui sont les députés qui soutiennent le gouvernement », dit-il.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !