Live News

Micro-trottoir - Conséquences des manifestations : entre incidents prévisibles et prémières estimations, les Mauriciens livrent leurs avis

Que pensent les Mauriciens des affrontements qui ont eu lieu entre les manifestants et les forces de l’ordre dans la nuit du vendredi 22 avril au samedi 23 avril ? Approuvent-ils ce moyen de revendication et quels sont leurs points de vue sur l’estimation des dégâts qui s’élève à Rs 40 millions ? Voici les opinions de certains d’entre eux recueillies par Le Défi Plus.

Publicité

Gassen MuruganGassen Murugan : 65 ans de Curepipe 

« Selon moi, les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre auraient été pires qu’en 1999, si le Quarantine Act n’était pas en vigueur.  Gouverner, c’est prévoir et la tension était palpable ces derniers temps. D’ailleurs, je pense que si des solutions ne sont pas rapidement implémentées, Maurice deviendra un pays invivable dans quelques années. S’agissant de l’estimation des dégâts, je dirai qu’on ne peut pas mettre un prix sur la souffrance du peuple ».


Khemraz HuzooreeKhemraz Huzooree : 71 ans de Belle-Vue Maurel

« La violence n’est pas une solution. Quant à l’estimation de Rs 40 millions, elle pèsera lourd sur les contribuables. C’est dommage, car les autorités auraient pu investir cet argent dans des projets de développement. Au final, nous reculons et de plus, nous salissons l’image de notre petite île, ce qui va impacter le secteur touristique qui commence à se remettre à peine ».


Sandyana NudsingenSandyana Nudsingen : 21 ans, de Quatre-Bornes 

« Les conséquences peuvent être graves pour les manifestants avec des amendes et des peines d'emprisonnement. Personnellement, je pense que les incidents qui ont eu lieu la semaine dernière sont dangereux et ne doivent pas être encouragés ».


Joyvani RoseJoyvani  Rose : 42 ans de Coromandel  

« Je déplore les graves incidents de la semaine dernière, car je suis strictement contre la violence. À mon avis, les Mauriciens auraient pu trouver d’autres moyens pour faire entendre leur voix et exprimer leurs doléances. Quant à l’estimation des dégâts, je pense qu'elle est exagérée ».


Salim DookySalim Dooky : 47 ans de Port-Louis

« J’estime qu’on doit privilégier le dialogue entre la population, les autorités et les dirigeants. La violence apporte uniquement de la destruction, qu'elle soit économique ou sociale. Par ailleurs, il est temps que les institutions prennent leurs responsabilités afin de ne pas accentuer les dégâts et éviter la perturbation de la paix sociale au sein du pays. S’agissant de l’estimation, elle me semble disproportionnée ».


PreetamPreetam : 56 ans de Port-Louis 

« Je suis révolté par les récentes manifestations, car l’estimation de ces dégâts représente une perte pour le peuple. Maintenant avec ce nouveau coup dur pour l’économie du pays, au lieu de soutenir davantage les nécessiteux, le gouvernement devra investir plus pour réparer les infrastructures abîmées qui sont indispensables aux conducteurs, entre autres. C’est dommage ».


Radhakrishna AppadooRadhakrishna Appadoo : 21 ans de Saint-Pierre 

« C’est triste de voir les Mauriciens se rebeller contre l’État. À mon avis, nous disposons d’autres moyens que la violence et la destruction des biens pour nous faire entendre ».


Yashwin Singh KhamajeetYashwin Singh Khamajeet : 24 ans de Flacq

« Les dégâts causés par les manifestants auraient pu être plus graves encore. La violence et la destruction n'ont jamais été une solution. Il faut privilégier le dialogue pour remédier aux problèmes, quelle que soit la situation ».


Shraddha Devi Singh SeebaruthShraddha Devi Singh Seebaruth : 23 ans de Pamplemousses

« Tout d’abord, il est intéressant d’analyser les raisons qui ont provoqué ces incidents. Les manifestants ont revendiqué leur droit à une vie convenable.  Certes, le salaire minimum a été augmenté à Rs 11 075, mais ce n’est pas suffisant. Ces violences auraient pu être évitées si les autorités concernées avaient écouté le peuple, particulièrement les Mauriciens de la classe moyenne et au bas de l’échelle ».


Ajit SeechurnAjit Seechurn  : 60 ans d’Ébène 

« Les Mauriciens, surtout ceux au bas de l’échelle,  ressentent un sentiment de ras-le-bol avec toutes les récentes augmentations. Certes, je n’encourage pas la violence, mais il est indéniable que le peuple est frustré et qu’il arrive que la souffrance surpasse la capacité de réfléchir ».

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !