Les autorités sanitaires des ports d’entrée à Maurice surveillent de près la situation. Des dispositions sont prises par le ministère de la Santé pour l’achat de tests et de vaccins contre la variole du singe.
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Des cas humains de variole du singe ont été signalés dans plusieurs pays. Aucun n’a été détecté à Maurice, mais les autorités prévoient des dispositions afin de ne pas être prises de court. L’une d’elles est de commander des vaccins pour s’assurer qu’il y en ait suffisamment, si un cas venait à être détecté au pays.
Le ministère de la Santé vient de lancer un appel d’offres pour l’achat de vaccins Imvanex, qui sont utilisés dans le traitement des patients contractant la variole. « Après qu’une personne a été infectée, le vaccin doit être utilisé dans les trois jours qui suivent. Deux doses doivent être administrées », fait comprendre un cadre du ministère.
Comment savoir si quelqu’un arrivant à Maurice est porteur du virus ? « Si une personne positive vient à Maurice, elle sera aussitôt conduite à l’hôpital ENT. En ce moment, une unité séparée est aménagée au sein de l’hôpital afin de dispenser les traitements appropriés aux patients concernés, s’il y en a », assure le fonctionnaire.
Au sein du ministère, on affirme que toutes les procédures auxquelles doivent se soumettre les personnes venant à Maurice depuis l’étranger seront amendées. « Le formulaire qui doit être rempli sera modifié. Le passager devra indiquer s’il a une éruption cutanée, les pays dans lesquels il a voyagé au cours des 21 derniers jours, s’il a été en contact avec quelqu’un qui est infecté à la variole du singe ou qui est soupçonné de l’être », précise le cadre.
Il affirme que les passagers se verront remettre une brochure où tout sera inscrit. « Ils disposeront de toutes les informations voulues sur les procédures à suivre, si quelqu’un contracte le virus. En revanche, si un cas suspect est détecté à l’aéroport et au port, la personne sera placée en isolement. »
À Maurice, les médecins sont formés pour traiter ceux contaminés par la variole du singe. « Les enfants sont enclins à l’attraper. Mais là aussi, il y aura un pédiatre. Même un dermatologue fera un suivi », avance le fonctionnaire.
Il souligne que ce qui est rassurant, c’est que le virus de la variole du singe n’est pas aéroporté, contrairement à la Covid-19. « C’est une maladie qui existe depuis des années en Afrique de l’Ouest. On n’a jamais entendu parler de cela comme c’est le cas en ce moment », reconnaît-il.
L’OMS ne recommande pas la vaccination de masse pour l’instant
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré qu’il n’était pas nécessaire de mener des campagnes de vaccination de masse contre la variole du singe. Elle a toutefois appelé à intensifier les efforts pour contenir sa propagation dans les pays non endémiques. « Nous pensons que si nous prenons les mesures adéquates dès à présent, nous pourrons la contenir facilement », a déclaré, le vendredi 27 mai, Sylvie Briand, directrice du département de préparation mondiale aux risques infectieux à l’OMS.
L’organisation indique que la variole du singe est généralement une infection virale bénigne. Elle est endémique dans plusieurs pays africains, dont le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Soudan du Sud et le Nigeria. Toutefois, des dizaines de cas ont récemment été recensés dans plusieurs pays non endémiques, notamment en Europe, au Moyen-Orient et en Amérique du Nord.
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