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Mélanie Leduc : une étoile mauricienne à Montréal

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Mélanie Leduc est née d’une mère mauricienne et d’un père canadien-amérindien.
Mélanie Leduc est née d’une mère mauricienne et d’un père canadien-amérindien.

Mélanie Leduc, ou Mélanie Narrainen pour la communauté mauricienne à Montréal, est une vraie touche-à-tout. À 39 ans, elle a su exploiter sa passion pour l’art. Danseuse, chanteuse, comédienne et mannequin, elle jongle avec ses différentes casquettes depuis déjà plusieurs années. 

À l’âge de 4 ans,  elle se laissait déjà porter par l’art sous toutes ses formes. Trente-cinq ans après, Mélanie Leduc, née à Montréal d’un père canadien-amérindien et d’une mère mauricienne, vit toujours aussi intensément sa passion pour la danse, le chant, la comédie…

« Ma maman avait toujours rêvé de vivre de la danse. Danseuse professionnelle, elle n’a pas pu poursuivre son rêve au Canada, ayant choisi d’évoluer dans le monde de la finance. » Elle a donc reporté son rêve sur ses enfants, et notamment Mélanie. 

C’est ainsi que, dès l’âge de quatre ans, elle l’inscrit à plusieurs cours : danse, gymnastique, cirque, natation. « Elle nous inscrivait à des cours pour nous occuper après l’école, afin qu’elle puisse faire des heures sup », raconte-t-elle. Sa tante étant à l’époque présidente d’une association mauricienne à Montréal, Mélanie a l’opportunité de danser dans des troupes de séga avec ses cousines.

Elle a eu l’occasion de faire plusieurs types de danse : classique, Bharatanatyam, bollywood, ballet jazz... « La danse a toujours fait partie de ma vie. J’ai participé à beaucoup de compétitions, qui m’ont apporté énormément durant mon parcours. Il n’y a pas eu un moment où je ne dansais pas. » 
La danseuse confie toutefois qu’une peine de cœur l’a poussée à la dépression après ses études : « J’étais devenue anorexique. Je pesais à peine 40 kilos. Je ne savais pas vers quoi orienter ma carrière. »

Elle finira toutefois par renouer avec sa passion lorsque, à 23 ans, elle déménage à Toronto avec son compagnon de l’époque, qui faisait de la capoeira, art martial afro-brésilien. Mélanie tombe amoureuse de cette danse et de la culture brésilienne, et le suit dans les spectacles. Elle reprend alors les cours de danse pour poursuivre sa passion à temps partiel et intégrer une troupe. « Je participais à des spectacles de jeudi à dimanche soir. C’était à la fois intense et enrichissant. » 

La danse brésilienne figure  parmi ses préférées.
La danse brésilienne figure 
parmi ses préférées. 

Elle fait d’innombrables scènes et voyages au Mexique, à Belize, à Amsterdam ou encore au Brésil. « J’ai fait des congrès de samba au Brésil et visité presque toutes les villes pour découvrir les différentes danses brésiliennes. » Elle a même participé, en 2018, à la parade du Carnaval de Rio. En tant que danseuse, elle a aussi dû investir dans des costumes, notamment de samba brésilienne, qui pouvaient coûter entre 500 et 1 000 dollars.

À son retour à Montréal, la jeune femme rencontre une troupe mauricienne avec qui elle s’engage pour des spectacles. À New York, où elle doit retrouver son frère, elle en profite pendant un an pour suivre des cours intensifs en comédie, mais aussi en chant, grâce auxquels elle aura de nombreuses opportunités dans l’univers cinématographique au Canada par la suite, notamment en tant que figurante, mais aussi comme actrice. 

« Je n’ai jamais été le genre de personne à courir derrière les contrats. Les opportunités se présentaient à moi au fil des expériences, grâce à la bonne énergie que je dégageais sur scène. »

« Ambalaba » en version jazz

Mélanie chante pour le plaisir. Dans la chorale depuis son plus jeune âge, elle a renoué avec le chant pendant ses cours en Amérique. 

Elle s’est lancée de plain-pied dans la culture musicale mauricienne. « C’était le bon moment pour moi. » À travers MRU 230, association mauricienne au Canada, elle se voit offrir l’opportunité de chanter à l’occasion de la fête nationale du Québec, en juin dernier. Un événement qui s’est tenu en ligne. 

Mélanie fait de la danse, du chant et de la comédie, parmi tant d’autres disciplines, depuis son plus jeune âge.
Mélanie fait de la danse, du chant et de la comédie, parmi tant d’autres disciplines, depuis son plus jeune âge.

La Mauricienne a chanté le morceau Ambalaba, de Claudio Veeraragoo, dans une version jazzy. « On voulait que ce soit différent. J’ai pris un peu de temps pour chanter en kreol. D’ailleurs, il y avait quelques mots que je n’arrivais pas à prononcer. Drôle de coïncidence pour moi, car je connais Claudio et j’ai déjà résidé chez lui lors de mes vacances à Maurice, quand j’étais enfant. » 

Elle souhaite faire d’autres collaborations de ce type à l’avenir et faire découvrir les talents mauriciens. « On oublie souvent que nous avons des talents qui méritent d’être mis en lumière. » 

Sa connexion à l’île Maurice

Mélanie Leduc revendique haut et fort ses origines mauriciennes. L’île Maurice, elle l’a découverte très tôt. Elle s’y est rendue plusieurs fois lorsqu’elle était plus jeune pour retrouver sa famille. Toutefois, depuis l’âge de 17 ans, elle n’y est pas retournée.

« Ma mère a grandi à Curepipe. Son père était pâtissier. Issue d’une famille nombreuse, elle s’est construite seule. Lorsqu’elle s’envole pour le Canada et rencontre mon père, elle avait la trentaine. » 

Mélanie a 10 ans lorsque sa mère se retrouve seule avec quatre enfants à sa charge. « Mon père ne voulait pas s’occuper de nous. » Elle confie que sa mère a eu le soutien de la communauté mauricienne à Montréal pour prendre soin d’eux. 

La danseuse a aussi représenté Maurice, en 2009, à un concours de beauté des différents pays du Canada. Une compétition qui lui a permis de décrocher plusieurs contrats comme mannequin pour des marques renommées.


 

 

 

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