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Médicaments : une étude sur l’Ibuprofène sème le doute

Un anti-inflammatoire pourrait augmenter le risque de crise cardiaque, selon une étude publiée dans The Guardian. Mais les pharmaciens mauriciens ne sont pas de cet avis.

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La prise d’Ibuprofène, un anti-inflammatoire, augmente-t-elle le risque de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral ? Oui, selon les résultats d’une recherche effectuée au Danemark, publiée dans le European Heart Journal et repris par The Guardian qui fait état d’une augmentation de risque de 31%. 
Mais le pharmacien Ravind Gaya est d’un autre avis. Selon lui, il n’y a rien d’alarmant. « Ce médicament est sûr, contrairement à d’autres anti-inflammatoires », souligne-t-il. Et d’ajouter que comme tout produit pharmaceutique, un médicament provoque des effets secondaires ou est sujet à des contre-indications, quand les doses ne sont pas respectées. C’est pour cela que les médicaments doivent toujours être utilisés avec précaution.

Un autre pharmacien qui compte de longues années d’expérience, abonde dans le même sens. Il explique, sous le couvert de l’anonymat, que le ministère de la Santé avait émis une circulaire en 2015, par l’intermédiaire de l’unité de pharmacovigilance, lorsque des articles évoquant les mêmes risques avaient été publiés.  « C’est uniquement dans le cadre d’un dosage excessif que le médicament peut provoquer des problèmes, particulièrement chez les personnes âgées », affirme-t-il. Et de préciser que The Guardian n’est pas une publication scientifique et que l’alerte évoquée dans le journal ne concerne pas Maurice car ce médicament n’y est pas utilisé à forte dose.

Pas de panique

Ravind Gaya ajoute également que c’est une bonne chose que Maurice n’ait pas emboîté le pas à d’autres pays en maintenant la vente de la plupart des médicaments dans les pharmacies uniquement et non au comptoir, dans les grandes surfaces. « Nombreux également sont les médicaments qui ne sont vendus que sur prescription », précise le pharmacien. Cela permet, d’avoir un meilleur contrôle et d’assurer la sécurité par rapport à ce type de produit, selon lui.

Siddique Khodabacus, président de l’Union des pharmaciens, est d’avis qu’il ne faudrait pas alarmer la population par rapport à ce médicament. Il plaide pour la mise en place d’une National Agency for Drug Security agissant comme unité de pharmacovigilance, pour la bonne information de la population. « Cette agence de pharmacovigilance devrait être instaurée à tous les niveaux du monde médical », dit-il. D’autant plus que les médicaments importés à Maurice proviennent de divers pays qui appliquent différentes normes de pharmacopée.

Sollicitée, une source autorisée au ministère de la Santé nous a simplement dit qu’elle s’en remettra, le cas échéant, aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé qui n’a émis aucune alerte. L’article paru dans The Guardian ne fait aucune référence à des directives du département de la Santé de Grande-Bretagne.

 

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