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Mauvaise planification : trois ministères paient Rs 108 M d’overtime imprévu

infirmier Le ministère de la Santé s’appuie sur l’argument du service 24 heures sur 24 dans les hôpitaux pour expliquer à la Trésorerie comment le budget des heures supplémentaires a fondu aussi vite.

Le ministère de la Santé, celui des Finances et celui de l’Environnement ont tous dû puiser dans d’autres dotations pour pouvoir payer des heures supplémentaires qui n’étaient pas prévues dans le budget. La Santé à elle seule compte pour Rs 105 millions de ces paiements.

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La ministère de la Santé, celui de l’Environnement et même celui des Finances ont dû décaisser un total de Rs 108,7 millions d’heures supplémentaires qui ne figuraient pas initialement à l’agenda pour l’année financière en cours. La somme a dû être puisée des économies réalisées au niveau des salaires de base, souvent pour des postes qui n’ont pas encore été remplis. Le ministère de la Santé englobe la grosse majorité de cette somme.

Deux départements de la Santé sont concernés. D’abord celui qui concerne les Hospital and Specialised Services. Le ministère fait une demande officielle de transfert de Rs 100 millions le 1er novembre 2018 du budget des salaires de base (Rs 3,8 milliards) à celui des heures supplémentaires. Pourtant, la somme de Rs 150 millions est déjà prévue pour les heures supplémentaires. Mais au 30 octobre de l’année dernière, Rs 141,3 millions ont déjà été dépensées. La balance de Rs 8,7 millions ne suffira donc pas jusqu’au 30 juin prochain. 

Pour expliquer à la Trésorerie pourquoi le budget des heures supplémentaires a fondu comme neige au soleil, le ministère s’appuie sur l’argument du service 24 heures sur 24 dans les hôpitaux régionaux et de districts. « Around Rs 100 millions have been paid for claims pertaining to periods prior to July 2018 », explique la Santé.

À sec

Deux semaines plus tard, ce sera à une autre section de ce ministère de se retrouver à sec pour les heures supplémentaires. Il s’agit des General Services, qui ont besoin d’un transfert de Rs 5 millions. La somme est ponctionnée des Rs 196,6 millions allouées aux salaires de base. Pour les heures supplémentaires, au 13 novembre 2018, quelque Rs 4,3 millions des Rs 5 millions allouées sont déjà épuisées. Avec les Rs 624 930 qui sont déjà prévues au moment de la demande, il ne reste guère plus que Rs 37 343 en caisse.
L’explication, cette fois, a trait à l’introduction du Human Resource Management Information System (HRMIS) par l’administration de la Santé : « An amount of around Rs 1,5 million has been paid to staff in connection with HRMIS project. » Quand à la somme disponible de l’allocation aux salaires, elle s’explique par les retards pris pour remplir plusieurs postes.

Même le ministère des Finances, responsable de la préparation des budgets, n’échappe pas aux conséquences de la mauvaise planification. Le 26 octobre 2018, il doit demander de transférer Rs 3,2 millions de l’item réservé aux salaires de base à celui des heures supplémentaires.

Le ministère des Finances explique qu’il a dû payer des heures supplémentaires de 2017-18 aux officiers qui ont préparé le Budget 2018-19 de novembre 2018 à juin 2019. Pourquoi le ministère responsable de la préparation du Budget n’a pas été en mesure de prévoir ces dépenses ? « Claims for overtime were not submitted within a reasonable timeframe, causing a delay in computation and the cost thereof could not be ascertained properly », répond le ministère.

Quant à celui de l’Environnement, il a dû transférer Rs 500 000 pour pouvoir régler les heures supplémentaires de ses employés. Le 29 novembre 2018, le montant de Rs 299 723 avait déjà été dépensé de la somme initiale de Rs 300 000 prévue. La faute revient ici aussi aux Finances, si on en croit les explications de l’Environnement : ce serait le ministère du Grand argentier qui aurait réduit les provisions de Rs 2 millions des heures supplémentaires à seulement Rs 300 000.

 

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