Manque de places pour les suspects : vers des centres de détention régionalisés

Les centres de détention (‘Detention Centres’) pourraient être régionalisés pour décongestionner leur population et, dans le même temps, rendre ces lieux « conformes aux normes d’hygiène ». L’Independent Police Complaints Commission (IPCC) envisage de formuler une demande en ce sens aux autorités concernées et au commissaire de police Mario Nobin.

La situation derrière les barreaux interpelle. Si certains centres affichent complet, d’autres ne seraient pas conformes aux droits humains, étant dépourvus d’équipements de sécurité, ou en ne respectant simplement pas les normes d’hygiène. Tel est le constat de l’IPCC. C’est pourquoi la commission envisage de soumettre des recommandations au commissaire de police afin de « revoir le fonctionnement » des centres de détention et réclamer la régionalisation de ces espaces, avec des centres dans le nord, l’ouest et le sud du pays.

L’inspecteur Shiva Coothen, de la cellule de presse de la police attend la soumission de ces recommandations pour faire des commentaires. Le responsable souligne toutefois que « la situation prévalant dans ces centres de détention est correcte. Les conditions de détention seraient conformes aux droits humains. »

Maurice est dotée de quatre centres de détention : le Moka Detention Centre, le Vacoas Detention Centre, les Casernes centrales (Alcatraz) et Le Chaland Detention Centre à Mahébourg. Ce dernier centre héberge les clandestins arrêtés par les services de l’immigration et il est en rénovation depuis deux mois. La rénovation de l’espace, qui donne sur la plage publique, fait suite à l’évasion de trois clandestins bangladais au début de l’année.

Quant au centre de Vacoas, il est devenu tristement célèbre suite à l’escapade du détenu Kushraj Luchigadoo, en mai 2018. La sortie nocturne du détenu a duré près de six heures.