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Manifestation de l’opposition : un ralliement qui n’est pas gagné d’avance

L’opposition espère rallier le plus grand nombre de monde pour une marche allant de la Place du Quai jusqu’à l’Assemblée nationale pour protester contre l’action gouvernementale avant la rentrée parlementaire.

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Arvin Boolell, leader de l’opposition, mandaté pour négocier avec les syndicats, la société civile et autres associations, devra user de toute sa diplomatie pour convaincre. 

Au niveau des syndicats et de certains groupes d’opposition extra-parlementaire, l’appel est reçu avec méfiance. « Nous n’allons pas nous associer avec un parti politique et cela peu importe qu’il soit du gouvernement ou de l’opposition. Ce serait incestueux pour la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé de répondre présent à un événement organisé juste pour tirer un capital politique. C’est donc un non-catégorique pour nous », explique Reeaz Chuttoo, porte-parole de cet organisme syndical.

S’il affirme qu’il y a « une crise politique, sociale, institutionnelle et de gestion du pays », Narendranath Gopee, président de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU), soutient que toute demande de participation sera examinée avec prudence. « On se dissociera si on n’est pas satisfait des raisons avancées pour justifier cette manifestation. Si les choses prennent une tournure politique, nous ne serons pas de la partie, car nous ne sommes pas prêts à être un instrument entre les mains de politiciens », avance-t-il.

Le Kolektif Konversasyon Solider, qui a organisé la manifestation de Port-Louis du 11 juillet et celle de Mahébourg le 12 septembre, et qui a participé à celle du 29 août, prend note de l’invitation de l’opposition parlementaire. Mais, avant toute décision, il faudra que les responsables se concertent.

C’est ce qu’indique Rashid Imrith, cofondateur de ce mouvement. Il est également président de la Fédération des Syndicats du Secteur Public et de la All Employees Confederation. « Au niveau de la fédération et de la confédération, chaque membre a la liberté de décider de participer ou pas. Mais, valeur du jour, nous ne connaissons pas le programme de l’opposition. Un tel mouvement doit venir avec un programme alternatif. Il faut un programme collectif qui respecte nos valeurs. Ceci dit, au niveau du Bureau du Premier ministre, comme au niveau du ministère de la Fonction publique, l’on crée du remous dans la fonction publique et l’on prend des décisions qui font détourner les fonctionnaires du gouvernement. Cela sera considéré au moment de la prise de décision. »

Ashok Subron, membre de Rezistans ek Alternativ mais aussi négociateur syndical, affirme ne pas être « au courant d’une invitation officielle à participer. Quand nous l’aurons, nos instances prendront une décision ».

 

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