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Litige avec Maurice : les Maldives insistent pour reprendre 45 331 km2 de mer

Le Tribunal de la mer a décidé, en 2023, que la zone en chevauchement devait être partagée en utilisant la méthode de l’équidistance.

Le nouveau gouvernement maldivien ne compte pas lâcher l’affaire. Il veut à tout prix récupérer les 45 331 km2 de zone économique exclusive (ZEE) assignés à Maurice lors d’un jugement du Tribunal international du droit de la mer (TIDM) en avril 2023.

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En fin de semaine, le ministre de l’Environnement, Thorig Ibrahim, s’est montré optimiste quant à la possibilité de récupérer cette zone maritime. Il s’exprimait lors d’une cérémonie organisée pour lancer un programme de formation de plongeurs de sauvetage à Gaafu Dhaalu, un district administratif des Maldives.

Thorig Ibrahim s’est montré confiant dans la « récupération des eaux maldiviennes » perdues dans le litige, en particulier pour les pêcheurs locaux, car cette zone est considérée comme étant particulièrement poissonneuse. Avec ce jugement, les Maldives estiment avoir perdu beaucoup d’argent, car les pêcheurs maldiviens exploitaient cette zone, contrairement à Maurice qui ne l’a jamais exploitée. Le dossier est entre les mains des conseils légaux des Maldives.

Le différend territorial entre les Maldives et Maurice a surgi suite à la décision de la Cour internationale de justice déclarant l’archipel de Chagos, situé au sud des Maldives, comme le territoire souverain de Maurice en septembre 2019. Cette décision a incité Maurice à solliciter l’intervention du TIDM pour déterminer les mesures d’équidistance des limites extérieures des deux pays à partir du récif de Blenheim. La zone en chevauchement contestée entre les Maldives et Maurice s’élevait à 95 000 kilomètres carrés. Les Maldives ont plaidé pour que le récif ne soit pas pris en compte dans le calcul de l’équidistance, arguant qu’il ne faisait pas partie du littoral de Maurice.

En avril 2023, le TIDM a décidé que la zone en chevauchement devait être partagée en utilisant la méthode de l’équidistance, en excluant tout point sur le récif de Blenheim. Par conséquent, 47 232 km2 ont été attribués aux Maldives et 45 331 km2 à Maurice.

La décision du TIDM constitue un développement important dans le différend en cours entre les Maldives et Maurice concernant les eaux litigieuses. La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer autorise l’extension du plateau continental au-delà de 200 milles marins. Les Maldives avaient soumis une demande à la Commission des limites du plateau continental (CLCS) pour des parties au-delà des 200 milles marins en 2010, tandis que Maurice avait également déposé une demande similaire. Le dossier devant la CLCS n’a pas encore été résolu.

 

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