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L’ambiance montait en puissance avant 9 h 30, portée par les chants composés par les élèves pour la proclamation des résultats. Filles et garçons de tous âges se rassemblaient pour entonner leurs mélodies rythmées, insufflant une énergie festive à cette journée qui, quoi qu’il arrive, marquerait les annales. Sur un podium improvisé pour l’occasion, les élèves se succédaient sous l’impulsion des ‘ambianceurs’ désignés, galvanisés par les acclamations enthousiastes de leurs camarades.
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Il a fallu faire preuve de patience, car à 10h passées, les résultats n’avaient toujours pas été annoncés. La délivrance est finalement arrivée à 10 h 17, lorsque les premiers noms ont émergé du côté du QEC. L'esprit de compétition s’est rapidement fait sentir alors que d’autres établissements se distinguaient à leur tour, et que le QEC se classait finalement en deuxième position au niveau national en nombre de lauréats. Pour autant, l’enthousiasme restait intact. Bien décidés à marquer l’événement d’une pierre blanche, les élèves ont célébré leurs lauréates avec ferveur, les accueillant une à une sous la traditionnelle haie d’honneur. Les accolades entre les lauréates et leurs enseignants ajoutaient à l’émotion du moment.
Il est à noter que 159 élèves du QEC, dont 15 garçons, ont pris part aux examens du Higher School Certificate (HSC). Nandini Choony-Ruchchan, rectrice du collège, se dit satisfaite des résultats tout en estimant que l’établissement peut encore mieux faire. « C’est vrai que nous espérions voir certains garçons figurer parmi les lauréats, mais ils sont classés. Il est important de préciser que ces 15 élèves avaient passé leurs examens de SC alors qu’ils étaient en Grade 10 », souligne-t-elle. Malgré cela, la rectrice reste confiante et se dit persuadée que la gent masculine sera représentée parmi les lauréats du QEC l’année prochaine.
Réactions
Zaara Fatima Toorawa :
« C’est une grande étape de ma vie. Le financement qui me sera accordé par le gouvernement m’aidera énormément, d’autant plus que j’ai postulé à des universités au Royaume-Uni. C’est aussi une manière de rendre à mes parents tout ce qu’ils ont investi en moi au fil des années. Tous les étudiants n’ont pas des parents disponibles à tout moment. L’accession au Lower VI avec seulement trois crédits a suscité de nombreux débats. Ce qui importe, c’est que les étudiants puissent se construire un avenir et trouver un emploi. »
Pareenita Dhawka :
« J’ai travaillé dur, et mes efforts ont porté leurs fruits, ce dont je suis satisfaite. Nous comptons désormais deux lauréates dans la famille, puisque ma sœur faisait partie de la cuvée 2015. L’ingénierie aux États-Unis pourrait être une option pour moi. Pour mes études, je dois dire que l’intelligence artificielle, notamment l’utilisation de ChatGPT, m’a fait gagner un temps précieux. Cependant, de nombreux étudiants se contentent de copier directement depuis ChatGPT, ce qui n’est pas une manière efficace de l’utiliser pour apprendre. »
Sanhya Dookhith Putchay :
« C’est une joie immense. Certes, mon entourage me disait que j’avais du potentiel, mais je ne pensais pas pouvoir atteindre cet objectif, tant la compétition est rude. Je ne peux pas affirmer que mes réponses aux examens du HSC étaient parfaites, mais cette distinction, je la dédie à mes parents, tous deux fonctionnaires. Pour la suite, des études en droit sont envisageables. Reste à savoir où elles seront entreprises. Par ailleurs, je tiens à souligner que l’intelligence artificielle est un outil de complément pour les études. Elle peut être particulièrement utile pour les recherches, par exemple. »
Bibi Aisha Siddiqua Juman :
« Je ne m’attendais pas à obtenir cette distinction. Je suis la première lauréate de ma famille. La préparation a été intense avec des leçons particulières. La compétition a été rude. Je remercie mes proches, dont mon père qui est policier et ma mère qui travaille dans un centre de réhabilitation pour jeunes. »
Rabia Noorie Sharfaa Sowdagur :
« L’annonce des résultats à la radio a été un moment d’explosion de joie pour ma famille et moi. À vrai dire, je n’avais pas de grandes attentes en rejoignant le QEC en Lower VI, compte tenu de la forte concurrence entre les étudiants. La constance est un facteur clé, et je déconseillerais de se comparer aux autres. Fille d’un inspecteur de santé et d’une mère enseignante, je n’ai pas encore pris de décision quant à ma carrière professionnelle. J’attendais les résultats du HSC avant de me prononcer, mais il y a de fortes chances que je m’oriente vers la filière scientifique. »
Mansika Ida Rambarun :
« Je remercie mes parents pour tous les sacrifices qu’ils ont faits ainsi que mon frère qui a été mon support moral pendant toutes ces années. J’aimerais continuer mes études en Droit, probablement en Angleterre. Ma maman est magistrate, elle travaille maintenant pour le Directeur des Poursuites Publiques (DPP). C’est pour cela que j’ai voulu suivre ses pas dans cette filière. Personnellement, l’intelligence artificielle m’a beaucoup aidée dans mes études surtout dans les langues. Ça m’a donné des idées, et ça m’a beaucoup aidée dans mes révisions. Par contre, la pandémie de Covid-19 a été très difficile pour moi parce que je n’arrivais pas à suivre les cours en ligne, j’ai besoin d’interactions en face-à-face. Je suis la première lauréate de ma famille qui est très contente. »
Naïla Zaynab Elahee :
« Le secret est la persévérance. Le travail ne commence pas la veille (des examens), il débute bien avant. L’autre secret pour moi a été le support de mes parents, de ma famille et de mes amis, mais par-dessus tout, c’était la prière. C’est Allah qui m’a donné le courage et qui m’a guidée, spécialement dans les moments difficiles. C’était un travail très difficile. Je n’ai pas parfaitement travaillé pendant les examens, j’ai fait de petites erreurs. Avant la proclamation, je n’avais pas beaucoup d’espoir, j’ai surtout écouté pour mes amies. Quand j’ai entendu mon nom, j’étais super contente. C’est un rêve depuis la Form I. Je réfléchis encore à la suite, j’ai été acceptée dans plusieurs universités. J’étudierai le Computer Science. »
Amira Khalil Elahee :
« Mes parents sont fiers de moi car j’ai donné le meilleur de moi-même dans toutes les matières. Pour la suite, je dois en parler avec mes parents. Je pense aller étudier à l’étranger, mais je n’ai pas encore décidé, je dois y réfléchir en famille. Je suis intéressée par le Droit. Ma préparation n’a pas débuté en Lower ou Upper, mais bien avant. Dès le primaire, j’ai eu l’encouragement de mes enseignants. Je suis allée à la James Toolsy Government School de Curepipe, et je suis très fière car aujourd’hui, trois élèves de cette école sont devenus lauréats. Ici (au QEC), c’est une culture qu’on ne retrouve qu’au QEC. Chaque année, depuis 2017, je vois des lauréates. Jamais je n’aurais pensé en devenir une. Mais la culture du QEC nous y encourage. »
Jiveshnee Deeneshwar Jadoo Barosee :
« Il n’y a pas de secret. Moi, j’ai fait mes efforts par moi-même. Mes parents m’ont bien aidée, ainsi que mes professeurs de leçons. Certaines leçons finissaient très tard. Mes parents et mes amis m’ont bien soutenue, même mes amis qui ne sont pas à Maurice. Ceux qui sont ici m’ont aidée en m’envoyant des notes quand je ne pouvais pas aller aux leçons. Beaucoup de personnes m’ont bien aidée. Mon projet est d’étudier la finance en Angleterre ou au Canada. Je pense retourner à Maurice pour la famille, mais s’il y a des opportunités, je ne sais pas. La technologie m’a bien aidée, mais j’ai davantage utilisé les méthodes que les professeurs m’ont données. Des amis, mes professeurs de leçons et surtout mon papa m’ont bien aidée. »
Kelly Jade Mie Lie Leung Siong Fat :
« Je suis la troisième lauréate de la famille. Il y a déjà eu ma grande-tante et mon cousin. Je n’ai pas beaucoup révisé. J’ai un peu révisé au dernier moment, mais j’ai pu me souvenir d’un peu de tout avant les examens. Il faut être régulier. Je n’ai pas vraiment pensé au fait d’être la troisième lauréate de la famille. Mais c’est une bonne chose, j’ai rendu mes parents très fiers. Je ne m’attendais pas à devenir lauréate aujourd’hui, surtout de la SSR National Scholarship. Je vais être admise dans une université en Australie et je verrai après pour la suite. La technologie n’a pas vraiment eu d’apport sur mes études. Les professeurs envoyaient des devoirs sur WhatsApp, mais je n’ai pas utilisé l’intelligence artificielle. »
Nielina Poshita Babajee (de Dubaï) :
« Dans ma tête, je suis toujours en HSC. C’est quelque chose que je n’arrive pas vraiment à ‘process’. Il y a eu beaucoup de travail derrière. À plusieurs reprises, j’ai voulu baisser les bras, mais je savais que je devais persévérer. Je suis heureuse, soulagée et surtout reconnaissante envers Dieu avant tout, et mes parents, mon papa qui a toujours cru en moi, ma maman qui a été mon soutien numéro un. Elle venait me récupérer aux leçons, elle a cru en moi en me poussant à donner le maximum. Merci à mon petit frère qui était là pour moi. Il me faisait rire et me déstressait. Je suis reconnaissante envers mes grands-parents, et surtout à mon professeur d’Accounting. C’est quelqu’un qui croit beaucoup en l’éducation. Il m’a toujours poussée à donner le meilleur de moi-même. Je suis reconnaissante envers tous mes amis qui m’ont toujours soutenue. Un grand merci à tous mes professeurs du collège et des leçons. Je suis triste de ne pas être au collège aujourd’hui. Je suis à Dubaï pour mes entretiens dans l’université où j’ai été présélectionnée. Longue vie à QEC ! »
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