Une trentaine de bikers s’en sont pris à une automobiliste le dimanche 6 février sur la route menant au Morne. Delphine (prénom modifié), son neveu de 8 ans et son fiancé s’en sont sortie de justesse.
Une balade en amoureux dans la matinée de dimanche a viré au cauchemar pour Delphine. « J’étais au volant. Avec mon fiancé et mon petit-neveu, on devait faire une randonnée à Trou-Chenille et passer une belle journée, surtout après Batsirai.
On était arrivé tout près quand deux motocyclistes m’ont dépassée et se sont arrêtés brusquement devant ma voiture. J’ai freiné, et je ne m’attendais pas à ce qu’ils s’en prennent à moi », raconte Delphine. Cette femme est encore traumatisée par l’événement qu’elle a vécu il y a quelques jours.
Comme les deux jeunes hommes paraissaient dangereux et qu’ils envoyaient des canettes de bière sur la voiture, Delphine a redémarré en trombe. Puis, les choses ont empiré. Un gang de pas moins d’une trentaine de motards l’a poursuivi.
Delphine fait du 100 km/h
« Ils nous ont poursuivis et j’ai accéléré et, arrivé un moment, j’ai dû rouler sur une partie de la plage, tellement ils encerclaient ma voiture. Ils nous lançaient des pierres et nous injuriaient. C’était terrible ».
Entre-temps, son fiancé, qui a filmé toute la scène, a appelé à l’aide sur le 999 et le 148. En vain.
Le pire était à venir. Car, les bikers avaient appelé des amis pour barrer la route à Delphine à un kilomètre. « Il y avait un 4x4 noir et une voiture blanche qui avaient barré la route et les bikers sont arrivés à ma hauteur et ont commencé à nous lancer des pierres, ils ont fracassé mon rétroviseur avec une barre de fer. C’était une attaque », raconte-t-elle.
La course-poursuite continue de plus belle. Delphine fait du 100 km/h. La route dans cette partie du pays étant assez dangereuse, car il y a des tournants. Surtout du côté du pont de Macondé.
Et la charge finale se passe entre Baie-du-Cap et La Prairie. « Les bikers se sont mis carrément devant nous et ont recommencé à lancer des pierres. Mon petit-neveu était traumatisé et on a pu se réfugier au poste de police de Bel-Ombre. Les policiers ont pris nos dépositions, mais ils m’ont dit qu’ils ne peuvent rien faire. Je leur ai dit que j’ai leurs photos et au moins une plaque d’immatriculation, ils m’ont répondu que ce genre d’incidents est fréquent dans cette partie du pays et qu’ils ne peuvent rien faire, mais qu’ils vont ouvrir une enquête. On attend toujours. »
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