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Le Medical Council réprimandé pour sa gestion des internes

Dr Kailesh Jagutpal, président du Conseil de l’ordre des médecins.
Le Conseil de l’ordre des médecins a autorisé des internes à contourner une évaluation de leurs compétences cliniques avant d’être autorisés à pratiquer. Ce qui allait à l’encontre du contrat que ces derniers avaient signé avec le ministère de la Santé. Le ministre Anil Gayan a remis les pendules à l’heure. Les membres du nouveau board du Medical Council en ont pris pour leur grade le lundi 18 avril. Lors d’une réunion avec le ministre de la Santé, Anil Gayan, ce dernier leur a dit le fond de sa pensée concernant leur gestion du dossier des internes. Le Medical Council avait indiqué à des internes qu’ils pouvaient participer aux Medical Registration Examinations (MRE), examens théoriques permettant d’être reconnu comme médecin, sans une évaluation de leurs compétences cliniques. Or, ces derniers avaient signé un contrat avec le ministère de la Santé les obligeant à se soumettre aux deux étapes. Le ministre n’a pas apprécié cette contradiction et le conseil de l’ordre des médecins s’est ravisé après la réunion. C’est mercredi dernier que le board du Medical Council s’est réuni et a étudié la requête d’un groupe d’aspirants médecins qui ont complété leurs 18 mois d’internat : participer aux MRE sans passer l’évaluation du Mauritius Institute of Health (MIH). Se référant à la Medical Council Act, le board a répondu positivement. « Le Medical Council Act ne mentionne qu’une période d’internat de 18 mois comme critère d’éligibilité pour ces examens », explique le Dr Kailesh Jagutpal, président du Conseil de l’ordre des médecins. Ce que le Medical Council ne sait pas, c’est que ces internes ont signé un contrat avec le ministère de la Santé stipulant qu’ils doivent être évalués par le MIH à la fin de leur internat. « Le ministre était en colère, confirme le Dr Jagutpal, il a estimé que nous n’avons pas joué notre rôle de régulateur. » C’est lors de la réunion au ministère de la Santé lundi que les membres du Conseil apprennent l’existence de ce contrat. Anil Gayan n’était pas le seul à s’irriter de la situation. Le Dr Dawood Nawoor, directeur par intérim de l’hôpital SSRN et président du sous-comité sur la politique du Medical Council, s’en est pris à ses pairs. « Mes griefs étaient dirigés contre le Conseil et le fait que tout le monde n’a pas pu s’exprimer sur cette décision pour pouvoir prendre une décision collégiale, confirme le médecin au Défi Quotidien, j’estime qu’on ne peut évaluer les compétences cliniques d’un médecin sur papier. » Or, c’est justement à cela que le Conseil avait donné son feu vert. Mais après le coup de colère du ministre, le Medical Council s’est rétracté : tous les internes concernés devront bel et bien passer l’évaluation du MIH avant l’examen d’enregistrement. Conséquence : une vingtaine d’aspirants médecins qui ont complété leur internat ne pourront participer aux examens le 30 courant. Ils devront attendre le prochain exercice en octobre. 55 autres, ayant été évalués par le MIH, seront libres d’y participer pour figurer sur la liste des médecins ayant le droit d’exercer.
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