La situation des travailleurs étrangers en poste dans le pays a été abordée en seconde partie du Grand Journal de Radio Plus. Ces derniers prennent-ils les emplois des Mauriciens ? Gilbert Bablee et Patrick Hilbert ont accueilli le Dr Shiv Boodhun, du ministère du Travail, Ravindrakumar Chabajee, Training Coordinator au Mauritius Institute of Training & Development (MITD), et le négociateur syndical Jean-Yves Chavrimootoo.
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Le Dr Shiv Boodhun, Permanent Secretary au ministère du Travail, a fait ressortir que « le quota de trois étrangers pour un Mauricien est inexact, car cela ne touche pas tous les secteurs ». « On est en train de revoir la situation en raison d’un manque de main-d’œuvre dans certains secteurs, tels que le textile, l’export, la construction, le port-franc, la boulange, l’agriculture. Dans ces secteurs, le ratio a été revu, mais n’importe qui ne peut faire venir des travailleurs étrangers sous prétexte qu’il y a un manque de main-d’œuvre. Il y a des critères à respecter. Le recrutement des étrangers ne doit pas se faire au détriment des Mauriciens », avance le haut cadre.
Ravindrakumar Chabajee, Training Coordinator au MITD, indique que l’institution introduira une série de cours de formation à partir de janvier 2019. Environ 900 personnes sont attendues dans 14 centres à travers le pays. En 2018, environ cinquante personnes ont été formées dans le domaine du textile. « Nous dispensons des cours en boulangerie et en pâtisserie, au niveau de la NTC 3, à l’école hôtelière afin de palier le manque de bras dans ces secteurs », dit-il.
Concernant les 42 000 personnes considérées sans emploi à travers le pays, le Dr Shiv Boodhun souligne que « la moitié d’entre elles sont en quête d’un emploi dans la Fonction publique et les organismes parapublics ou d’un emploi à col blanc. » Il a ajouté que le système est en passe d’être informatisé.
« Les étrangers ne viennent pas confisquer les emplois des Mauriciens. Le niveau de vie dans leur pays d’origine les pousse à accepter de travailler dans des conditions difficiles à Maurice qui, dans certains cas, ressemblent à celles du temps de l’engagisme », ajoute Jean-Yves Chavrimootoo de Rezistans ek Alternativ (ReA).
« L’importation de la main-d’œuvre n’est pas un phénomène nouveau. Notre pays ne sera plus compétitif si nous cessons d’avoir recours à la main-d’œuvre étrangère », poursuit le Dr Shiv Boodhun. Il a ensuite indiqué que le nombre de personnes formées est très limité, d’où le fait que les industriels ont recours aux étrangers. »
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