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Lauréat dans la filière économie - Rony Busviah : «Je dédie ma réussite à Roche-Bois, qui est souvent montré du doigt»

Nul besoin, selon Rony Busviah du collège Royal de Port-Louis, d’être issu d’une famille riche ou d’un quartier huppé pour réussir dans ses études. Cet habitant de Roche-Bois, lauréat dans la filière économie, balaie d’un revers de la main les idées reçues sur la région dans laquelle il vit.

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Rony Busviah a décroché la MCB Foundation Scholarship dans la filière Économie, faisant ainsi la fierté de ses parents et son quartier. Cet habitant de Roche-Bois confie que tout est possible si on y met de la volonté. Nul besoin, selon lui, d’être issu d’une famille riche ou d’une région huppée pour réussir dans les études. Cet élève du collège Royal de Port-Louis balaie d’un revers de la main les idées reçues sur Roche-Bois : « Il n’y a pas uniquement de la drogue et de violence ici. J’en suis la preuve. »

Sa réussite, il la dédie à son quartier, qui est, dit-il, « souvent montré du doigt », mais aussi à ses parents qui ont toujours cru en lui. Fils d’un chauffeur de taxi, Rony Busviah explique que ce sont ses enseignants et la direction du collège qui l’ont encouragé à concourir pour cette bourse. Grande a été sa surprise d’entendre son nom à la radio lors de la proclamation des résultats. « Je croyais que j’allais être parmi les classés », lâche-t-il.

Que compte-t-il faire à présent ? « Il est temps que je trace mon avenir. Je peux désormais réaliser mon rêve qui est d’étudier la finance dans une université aux États-Unis», confie Rony Busviah, cadet d’une fratrie de trois enfants. S’il s’inscrit à une université américaine, il rejoindra sa sœur aînée qui étudie déjà aux États-Unis. « Sans cette bourse, il aurait été impossible pour mon père de m’envoyer à l’étranger.»

Pour Darma Busviah, son père, c’est la récompense des efforts fournis pendant plusieurs années.  « J’ai fait de mon mieux pour que mon fils ait une bonne éducation. Je veux qu’il devienne un homme qui ne manque de rien dans la vie. Ma femme et moi n’avons pas eu besoin de lui mettre la pression car il est très appliqué dans ses études », raconte le père de famille.

Il souligne que son fils prenait des leçons particulières quatre fois par semaine pour avoir de la pratique pour les examens. Il précise que son épouse et lui n’ont pas eu la chance de faire des études. « Mais nous avons tout fait pour que nos enfants réussissent. » Jenny Busviah, la mère du collégien, n’en revient toujours pas : « Mon fils fait la fierté de la famille mais surtout celle de Roche-Bois. »

 

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