Si la production locale de légumes par semaine se situe à 2 700 tonnes en moyenne, actuellement, elle ne représente que 800 à 900 tonnes sur le marché. Cela équivaut à une baisse d’environ 60 %.
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À l’exception de la pomme de terre et de l’oignon, le marché des légumes est frappé de plein fouet par une pénurie. Pomme d’amour, chou, chouchou, piment, haricot… Ces légumes sont disponibles en petite quantité et à des prix exorbitants. Le secrétaire de la Small Planters’ Association (SPA), Kreepalloo Sunghoon affirme que « la situation ne retournera pas à la normale avant deux mois. ». En effet, après les intempéries survenues depuis le début de l’année, suivies par les averses durant la semaine écoulée, la production de légumes a connu une baisse drastique.
« Normalement, le pays produit quelque 2 600 tonnes de légumes par semaine, mais actuellement, on enregistre une production de 800 à 1 000 tonnes par semaine », indique notre interlocuteur. « Quant aux prix, ils ont grimpé d’une manière générale de 80 % » (comparaison de 11 décembre 2017 à 11 mars 2018).
Au marché de Flacq, Shemida Ramdewar-Emrith, présidente de la Vegetables and Fruits Auctioneers Association (VFAA) avance que si les fines herbes, les laitues et les brèdes, dont le cycle de croissance est plus court, seront disponibles rapidement sur le marché, pour d’autres légumes, il faudra attendre au moins deux mois.
Selon nos interlocuteurs, les intempéries, qui deviennent plus fréquentes, sont un facteur qui décourage les planteurs à reprendre leurs activités.
« Environ 20 % des planteurs ont déjà abandonné leurs champs. La plupart d’entre eux sont des personnes âgées pour qu' il n’y a pas de relève », explique Kreepalloo Sunghoon, qui se dit inquiet pour le secteur de l’agriculture.
Pas d’importation pour l’heure
Au ministère de l’Agro-industrie, on nous fait comprendre que l’importation des légumes a été mise en veilleuse. « Le ministère a cessé d’octroyer des permis pour importer des légumes pour l’heure. Les légumes importés, tels que les carottes et les haricots devraient être toujours disponibles sur le marché. Si le besoin se fait sentir, nous allons examiner les demandes pour les permis », fait ressortir une source. Cette dernière avance qu’une fois les légumes livrés aux maraîchers, le ministère n’a pas de contrôle sur les ventes.
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