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La lumière qui unit Maurice, selon Dharam Gokhool 

Le président entouré de son épouse, ses enfants et leurs conjoints au Château de Réduit.

À la veille de Divali, alors que les préparatifs battent leur plein et que les lampes d’argile scintillent déjà dans certaines cours, Maurice se prépare à célébrer l’une de ses nuits les plus lumineuses. Chaque flamme semble murmurer une prière silencieuse : celle de l’espoir, de la connaissance et de la paix. 

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Le président de la République, Dharam Gokhool, voit en Divali, ou Deepavali, bien plus qu’une célébration religieuse. Pour lui, c’est un symbole intemporel, un message universel. « Deepavali porte un message intemporel et universel qui transcende la religion et la culture. Cette célébration nous rappelle que les vertus éternelles que sont le savoir, la vérité et la compassion dissipent toujours les ombres de l’ignorance, de la peur et de la division », a-t-il déclaré lors de la célébration organisée par le Gahlot Rajput Maha Sabha à Arsenal, vendredi.

Autour de lui, ministres, dignitaires et familles se mêlaient dans une atmosphère à la fois solennelle et joyeuse. Parmi eux, Shakeel Mohamed, ministre du Logement et des terres, et Avinash Ramtohul, ministre des Technologies de l’information, de la communication et de l’innovation.

Divali célèbre la victoire de la lumière sur les ténèbres, du bien sur le mal, de la connaissance sur l’ignorance. Si cette fête plonge ses racines dans la tradition hindoue, elle s’est, à Maurice, détachée depuis longtemps de tout cadre strictement religieux. Chaque année, elle devient un moment de communion nationale, un espace où se rejoignent les croyances et les cultures. C’est cette universalité que le président Gokhool a tenu à rappeler : « Chaque lampe que nous allumons n’est pas seulement un acte rituel, mais une réaffirmation consciente de notre volonté intérieure de faire jaillir la bonté en nous-mêmes et de la faire rayonner autour de nous. »

Dans un monde où la peur, la désinformation et les divisions s’étendent comme des ombres persistantes, ces mots résonnent avec une intensité nouvelle. Le chef de l’État invite à percevoir dans chaque diya non pas un simple rituel, mais un geste de conscience : un acte de résistance lumineuse.

Le discours de Dharam Gokhool s’est aussi fait réflexion sur l’identité mauricienne, sur cette diversité souvent citée en exemple. « Nous devons mettre davantage l’accent sur l’unité dans la diversité, c’est-à-dire que nous devrions passer du multiculturalisme à l’interculturalisme. »

La nuance est subtile, mais décisive. Il ne s’agit plus seulement de vivre côte à côte, mais de tisser des liens, de croiser les traditions, de partager repas, musiques, rituels. « La véritable construction d’une nation exige que nous allions un pas plus loin, du multiculturalisme à l’interculturalisme : que nous cessions de simplement coexister et commencions à vivre dans un partage authentique, le dialogue et la compréhension mutuelle. »

Dans cette vision, l’interculturalisme devient une dynamique vivante, un dialogue permanent. Le ciment d’une nation, dit-il, ne réside pas dans la juxtaposition des différences, mais dans la construction patiente de passerelles.

Une lumière pour tous

Avant de rejoindre la célébration d’Arsenal, Dharam Gokhool a tenu à marquer Divali par deux cérémonies à la State House. Dans un cadre plus intime, il a partagé la lumière avec son personnel, des diplomates, des représentants de différentes communautés. Ces moments, simples, sincères, authentiques, traduisent sa philosophie : la lumière de Divali appartient à tous.

À travers ce geste, Dharam Gokhool réaffirme que la fête ne se limite ni aux prières ni aux décorations. Elle se manifeste dans les gestes du quotidien, dans cette attention portée à l’autre, dans la bienveillance silencieuse.

« La construction d’une nation », insiste-t-il, « nécessite la participation de tous. » Chaque citoyen, selon lui, est un artisan de cette unité collective. « Nous sommes peut-être venus sur des navires différents, mais nous sommes maintenant dans le même bateau, et nous devons ramer ensemble. » Une métaphore qui renvoie à l’histoire de l’île, celle de migrations et de métissages, mais aussi à son présent : une société qui cherche à concilier mémoire et modernité, héritage et ouverture.

« Divali nous rappelle que la lumière la plus importante est celle que nous portons en nous. » Cette pensée traverse l’ensemble de son discours comme un fil d’or. Divali n’est pas seulement un moment de ferveur spirituelle : c’est une introspection collective. Allumer une lampe, c’est allumer une conscience : celle de la tolérance, de la solidarité et du partage.

En clôturant son allocution, le président Gokhool a livré une note d’espoir. « La véritable beauté de notre République ne réside pas seulement dans la richesse de nos traditions individuelles, mais dans la lumière qui nous unit et qui continue de briller à travers nos actions quotidiennes. »

 

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