Créateur de contenu pour le média Brut en France, Jnyana Vadiavaloo est un jeune de 25 ans qui s’épanouit dans ce qu’il fait. Avec une communauté de 160 000 abonnés sur TikTok, il partage ses passions et a récemment voulu mettre en avant les attraits de l’île Maurice, son pays natal. Il y est actuellement pour les vacances…
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Il est né à Maurice et a mis le cap sur la France avec ses parents à l’âge de deux ans. À 25 ans, Jnyana Vadiavaloo a toujours été connecté à son pays natal, notamment en fréquentant les quartiers mauriciens et aussi à travers la gastronomie mauricienne en France. Depuis 2013, il renoue avec ses racines en faisant des allers-retours pendant les vacances pour mieux connaître son pays. Cette année marque sa troisième visite, et il ne compte pas perdre une miette de ses découvertes qu’il partage avec ses 160 000 abonnés sur TikTok où il est connu comme Yana_Encore. « C’était essentiel pour moi de savoir d’où je viens », raconte-t-il.
Il se passionne pour le théâtre et a monté sa toute première pièce sur le « Mahabharata».
D’ailleurs, il a un intérêt particulier pour la culture et l’histoire du pays. « Il n’y a pas que les plages et le sable fin à découvrir à Maurice. Le pays est bien plus intéressant et riche en histoire. C’est ce que je veux faire savoir en faisant des vidéos d’ici », souligne-t-il. Depuis son arrivée, il a commencé par faire découvrir la nourriture locale. « Je présente les produits qu’on peut retrouver ici ainsi que la nourriture locale comme le donut mauricien qui est le piaw », ajoute-t-il.
Milieu culturel
Être sur les réseaux sociaux lui permet ainsi de faire des partages et de s’exprimer. D’ailleurs, à Paris, Jnyana Vadiavaloo fait des études par rapport à la protection de la culture, et c’est aussi grâce à ce qu’il met en ligne qu’il a été repéré par le média Brut. Il est donc devenu créateur de contenu pour ce média et fait régulièrement des interviews d’artistes, mais aussi de personnalités politiques. « Je parle beaucoup de culture, notamment de musique et d’art. Avec Brut, c’est une aventure qui m’a permis de comprendre plusieurs milieux et surtout de rencontrer des artistes et de mieux les comprendre », estime-t-il.
Après les études, il souhaite continuer à évoluer dans le milieu culturel, là où il est le plus à l’aise. Jnyana Vadiavaloo se passionne également pour le théâtre et s’est mis dans la peau d’un comédien depuis l’âge de 12 ans. Il a joué dans plusieurs spectacles et a surtout monté sa propre pièce. C’était avant la Covid-19 et il a ainsi travaillé autour d’un thème bien spécifique qui est le « Mahabharata ». Pour la réaliser, il a bossé avec un traducteur de sanskrit et des danseurs de bharatanatyam. « Je devais jouer en Inde également, mais avec la pandémie, le projet a eu du retard. Je compte vraiment le relancer prochainement », dit le jeune homme.
Au-delà du théâtre, il met son énergie dans des projets culturels qui ont un impact social. D’ailleurs, il a été le directeur de création de l’exposition photographique qui s’est tenu en mai de cette année en France. « Eclipse » avait été organisé en partenariat avec le collectif Illuminate to Engage et l’ambassade des États-Unis en France. « L’exposition portait sur les handicaps. J’ai travaillé avec deux photographes pour illustrer cette thématique et ainsi créer une sensibilisation auprès du public », raconte-t-il.
Son aventure sur TikTok
Tout a commencé en 2020 avec la mort de George Floyd aux États-Unis. Il commence alors à faire ses premières vidéos sur TikTok pour parler du racisme sous le pseudonyme de Yana_Encore. « J’ai voulu sensibiliser les gens par rapport à cette thématique, car le racisme est bien présent et cela concerne plusieurs ethnies. Selon les pays, on retrouve des racistes partout, qu’ils soient anti-asiatiques ou anti-maghrébins. Sur les réseaux, je veux prôner la tolérance et essayer de changer les mentalités », précise-t-il.
Sensibiliser sur le handicap invisible
Jnyana Vadiavaloo souffre du syndrome de Stickler. Il s’agit d’une maladie génétique rare du tissu conjonctif caractérisée par différents troubles oculaires. Pour lui, ce sont surtout des problèmes de vision. « Il faut savoir qu’aucun verre ne peut corriger ma vision », précise-t-il. D’ailleurs, il a subi plusieurs chirurgies dans le passé. Désormais et grâce aux réseaux sociaux, il souhaite sensibiliser les gens sur le handicap invisible. « Il y a une différence à faire avec un handicap invisible notamment au niveau de la vue avec une myopie ou un astigmatisme », indique le jeune homme.
C’est à l’âge de 12 ans qu’il a été diagnostiqué, mais il n’a jamais voulu être réduit à son handicap. En effet, son handicap est loin de le freiner dans la vie. Bien au contraire, il fonce vers ses rêves et souhaite ainsi transmettre des messages positifs aux personnes qui le suivent sur les réseaux sociaux. « Se laisser affecter par son handicap est une barrière qu’on se met alors qu’on est tout aussi capable », fait-il ressortir.
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