Le transfert de l’unité d’otorhinolaryngologie de l’hôpital de Vacoas à celui de Candos ne s’est pas effectué sans anicroches. Si tous les services essentiels sont là, c’est dans un désordre indescriptible que le personnel doit travailler.
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Certains des équipements de l’unité ORL acheminés de Vacoas à Candos sont encore emballés. Ils gisent dans les différentes salles de l’ancien département des urgences et de l’ancien bloc opératoire de l’hôpital Victoria, alloué au service d’otorhinolaryngologie. Depuis leur transfert de l’établissement vacoassien, le personnel a commencé à les déballer et à les installer.
Si officiellement tous les services sont opérationnels, il y régnait encore un grand désordre le mardi 26 décembre. Lors de notre visite en ce lieu, le personnel s’afférait à tout déballer et à tout installer. « Nous ne sommes là que depuis quelques jours. C’est normal qu’il y ait encore un peu de désordre », tente de justifier Abdool Majid Bissessur, l’Acting Nursing Administrator.
C’est ce que soutient également le consultant en charge de l’hôpital ORL, le Dr Ashwamed Dinassing. Selon lui, les différents services fonctionnent normalement. « Les patients se présentent comme d’habitude au département des urgences, ceux qui doivent subir des interventions chirurgicales reçoivent les soins qu’il faut », affirme-t-il. Néanmoins il admet qu’il y a encore du désordre et que cela va prendre quelques jours avant que tout soit installé convenablement. « Le nécessaire est fait afin que d’ici au début de l’année prochaine, tous les départements soient pleinement opérationnels », indique-t-il.
Alors qu’il affirme que tout se passe bien, tel n’est pas l’avis de certains membres du personnel. « Ce n’est pas possible que les membres du personnel et les patients doivent respirer l’odeur de peinture des murs fraîchement repeints », déclare un médecin sous le couvert de l’anonymat. Il considère que ce n’est pas convenable de travailler dans un tel désordre. « L’hôpital de Vacoas aurait dû continuer à fonctionner jusqu’à ce que l’aménagement soit complété à Candos », dit-il.
Autre constat, le manque de communication autour de cet exercice de transfert. Certains patients n’étaient pas au courant de la délocalisation temporaire de l’unité qui opérait à Vacoas, de sorte que certains ont continué à se rendre à l’ancien emplacement. Ce que réfute le Dr Shyam Nundun Singh Purmessur, le surintendant de l’hôpital Victoria. « Il y a eu une bonne campagne de sensibilisation avec des communiqués dans les médias pour avertir le public de ce changement », affirme-t-il. Le Dr Dinassing ajoute pour sa part qu’un service parallèle avait été mis en place pour pallier à ce type de problème, mais qu’il n’est plus opérationnel depuis le mardi 26 décembre.
Lors de notre visite, certains patients semblaient perdus et avaient du mal à se retrouver dans ce nouvel environnement, notamment pour trouver le service de pharmacie. « Ti bizwin mett enn bon indikasion pou dimoun kapav trouve », lance un patient à l’adresse d’un membre du personnel à qui il avait demandé son chemin. Ce patient n’était pas le seul à se retrouver dans pareille situation.
Mais selon des responsables de l’hôpital ORL, toutes les dispositions ont été prises afin d’assurer dans les meilleures conditions possibles la continuité du service. Pour eux, il est normal qu’après un déménagement il y ait encore un peu de désordre. Le Regional Health Director de l’hôpital Victoria se réjouit même que les aménagements aient été effectués par le personnel de l’atelier de l’établissement.
Mais le médecin qui a tenu à garder l’anonymat persiste. À son avis, le transfert des services d’un hôpital requiert une préparation minutieuse en consultation avec les membres du personnel. Ce qui aurait permis d’éviter tous les inconvénients qu’ils subissent en ce moment, en dépit de leur bonne volonté.
Nouvel hôpital de 200 lits
L’hôpital ENT de Vacoas n’est plus opérationnel depuis le vendredi 22 décembre. Dans quelques jours les grands travaux pour la construction du New ENT Hospital vont démarrer. Ce projet est mis à exécution par l’Hospital Services Consultancy Corporation (HSCC) Ltd de l’Inde. Les nouveaux locaux qui s’étaleront sur une surface de 16 000 m2 comprendront plusieurs salles d’opération avec des équipements à la pointe de la technologie et une capacité d’environ 200 lits. Selon le ministère de la Santé, la partie historique du bâtiment sera restaurée avec le soutien de la National Heritage Fund. Les travaux vont prendre fin dans 15 à 18 mois et coûteront Rs 800 millions.
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