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Hôpitaux publics : interrogations persistantes sur le service 24/7 des spécialistes

Presque un an après sa mise en application, le service 24/7 des spécialistes du service public (anesthésistes, gynécologues et pédiatres) suscite encore des interrogations. Pour la Government Medical and Dental Officers Association, cette mesure n’était pas justifiée et a été mise en place sans aucune planification.

Le 1er août prochain marquera un an depuis l’implémentation du service 24/7 des médecins spécialistes (anesthésistes, gynécologues et pédiatres) dans le service public de santé. Le président de la Government Medical and Dental Officers Association (GMDOA), le Dr Meetheelesh Kumar Abeeluck, estime qu’elle n’a rien apporté de significatif au service existant et qu’elle constitue un gaspillage des fonds publics. Bien que cette mesure ait été mise en place pour résoudre le problème de mortalité maternelle et infantile dû à l’absence physique de spécialistes pendant les heures de nuit, le président du syndicat affirme que la majorité de ces cas se produisent durant la journée, quand tout le personnel des différents départements est présent.  

Il ajoute que ce mode de fonctionnement a été mis en place précipitamment à la suite d’une décision budgétaire et qu’il s’agit d’une « décision politique ». Selon lui, les différents aspects du système de santé n’ont pas été pris en compte, notamment le manque de spécialistes qui se fera de plus en plus sentir. Onze mois après, les négociations sont toujours en cours pour trouver une solution gagnant-gagnant, notamment en ce qui concerne la rémunération et le temps de repos après le service 24/7. Le syndicat considère que la situation est devenue « malsaine ». « Nous ne sommes pas opposés au service 24/7, mais une meilleure planification aurait été nécessaire avant de mettre en place ce système, en veillant à ce que toutes les conditions requises soient remplies, notamment en ce qui concerne le nombre de personnel », explique le Dr Abeeluck.

Le fonctionnement de ce système doit être revu, et il suggère que les médecins soient affectés à l’hôpital le plus proche de leur domicile afin de pouvoir y retourner en cas d’urgence. « Certaines formalités pour certaines interventions peuvent prendre entre 25 et 30 minutes, ce qui laisserait suffisamment de temps aux spécialistes pour revenir à l’hôpital », souligne le président de la GMDOA.
 

 

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