Les Rs 1,46 million et Rs 1,4 million que deux téléphonistes ont touchées, rien que pour des heures supplémentaires à l’hôpital Brown Séquard, font sourciller.
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Ces chiffres qui proviennent du rapport du bureau de l’audit, soulignent un manque de contrôle. Ils révèlent surtout des privilèges dont certains bénéficieraient au sein des divers services du ministère de la Santé, afin de pouvoir obtenir régulièrement des heures supplémentaires dépassant largement leurs salaires de base.
Les divers employés des différents hôpitaux de l’île sont catégoriques : c’est le manque de personnel qui a permis à certains de cumuler les heures supplémentaires et de toucher deux à quatre fois plus que leur salaire de base. Mais cela n’explique pas tout, nous dit un infirmier de l’hôpital Dr. A G. Jeetoo qui a tenu à garder l’anonymat.
Selon lui, ils sont nombreux chez les ‘lower grades’ à rester en ‘stand-by’ après les heures normales de travail dans l’espoir de pouvoir remplacer un collègue absent ou d’être postés dans les services où il y a un manque de personnel. Ils sont aussi sollicités pour des ‘bank sessions’ qui permettent à un département de fonctionner avec le nombre requis d’employés, à tout moment.
Dans un autre cas de figure, il y a sans doute ceux qui profitent des « lacunes » et d’« un système de contrôle peu rigoureux » pour signer le livre de registre de présence, sans pour autant être physiquement présent au travail. Ce qui donnerait ainsi l’impression qu’ils ont travaillé 24/24h, alors que tel n’est pas forcément le cas.
Une employée du Supramania Bharati Eye Hospital explique qu’il y a souvent des ‘general workers’ qui s’occupent d’habitude de l’entretien de la cour de l’établissement hospitalier mais se retrouvent à occuper les fonctions d’Attendant le soir. « Ils viennent le matin, repartent chez eux dans l’après-midi pour se changer et reviennent un peu plus tard pour travailler de nuit. Et ils font la même chose après leur service du soir », affirme-t-elle.
Nos différents interlocuteurs affirment que ces employés qui font des heures supplémentaires ne sont pas « obligés » de travailler. Cela, d’autant plus que les bénéfices sont grands.
Mais là où le bât blesse c’est qu’il n’y a qu’un petit nombre qui en profite grâce au « favoritisme » qui leur est accordé par leurs supérieurs hiérarchiques. « Ils savent comment manœuvrer pour ne pas se faire épingler et couvrir leurs collègues qui ne seraient pas physiquement présents », explique un de nos interlocuteurs.
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