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Finances : vers un budget «serre ceinture»

Le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, dispose d’une marge de manœuvre très mince pour le budget 2022/2023.

Les responsables des ministères et des corps paraétatiques devront se limiter aux priorités lorsqu’ils formuleront leurs propositions dans le cadre de la préparation du budget 2022/2023, qui devrait être présenté en juin. Les finances publiques étant dans un mauvais état, il n’y aura pas de place pour le superflu et les projets farfelus. C’est le message qu’a fait passer le ministère des Finances, le vendredi 11 mars, par l’intermédiaire de son secrétaire financier, Dev Manraj, dans un document adressé aux cadres concernés.

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Ce document de 21 pages contient une série de directives. Il faudra « s’assurer un usage optimal des ressources budgétaires (…), réduire les dépenses courantes et éliminer le gaspillage ». Une surveillance stricte devra être exercée au niveau du recours aux heures supplémentaires (un poste de dépense conséquent dans la Fonction publique), de l’utilisation des flottes de véhicules, de la consommation d’énergie et de la gestion des appels d’offres. Dans un souci d’économie, l’usage de l’informatique sera privilégié pour exécuter les tâches et communiquer entre ministères et départements. Les recrutements devront aussi « se limiter aux domaines prioritaires ». 

Le ministère des Finances a l’intention d’examiner les propositions et d’en débattre avant d’allouer des ressources budgétaires « basées sur les priorités et les contraintes fiscales ». La consigne est donnée d’effectuer des « cost-benefit analyses » pour définir un ordre de priorité des projets et ainsi s’assurer de dépenses plus judicieuses. Les surcoûts sont également à bannir. Toute dépense déjà budgétée et qui fait face à une hausse doit être soutenue par un « need and impact assessment » détaillé.

Pour les nouveaux projets, là aussi, il faut établir une liste de priorités et explorer la possibilité de partenariats public-privé, entre autres solutions, pour les financer. Pour les projets qui sont au stade de la préparation, il est recommandé de n’envisager pour le moment que des études et des services de consultance.

Les corps paraétatiques sont appelés à revoir leur fonctionnement « afin de réduire leur dépendance vis-à-vis du budget national », en trouvant des modes alternatifs de financement pour puiser le moins possible dans l’argent public.

Le ministère des Finances demande aussi aux ministères de faire en sorte que les organismes parapublics et les compagnies d’État tombant sous leur responsabilité « règlent leurs dettes auprès du gouvernement et évitent l’accumulation de retards de paiement ». Ces dettes, à l’heure actuelle, se chiffrent à plusieurs dizaines de milliards de roupies.

 

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