Economie

Finances : le dollar et l’euro se font rares dans le circuit officiel

euro Les bureaux de change font face à une pénurie de dollars et d’euros.

Une combinaison de voyages et importations en marge des fêtes contribuent à un accès limitatif aux deux principales devises mondiales. Les clients habituels sont disposés à accepter de petites coupures en dollars et/ou euros du moment que le montant recherché y est.

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Le billet vert est la monnaie étrangère la plus utilisée dans le circuit des affaires à Maurice. Et Statistics Mauritius nous en donne la preuve. En 2018, quelque 69% des importations ont été libellées en dollars (soit un montant de Rs 132,3 milliards). En deuxième position se situe l’euro avec une part de 21,6% (Rs 41,6 milliards). Les transactions sont effectuées par transfert télégraphique vers le fournisseur et en espèces. Et c’est là où l’on ressent une pénurie, surtout du côté des bureaux de change qui doivent se tourner vers l’étranger pour les coupures.

« Nous faisons face à une pénurie de dollars et d’euros. La demande est en hausse. En sus des Mauriciens qui effectuent des voyages d’agréments, il y a, en ce moment, davantage de commerçants qui se rendent en Asie pour placer leurs commandes, ce dans le sillage des prochaines fêtes », fait ressortir Tawfiq Takun, manager du département de devises étrangères chez Thomas Cook Mauritius. « Prenons l’exemple de l’Eid-Ul-Fitr. La fête sera célébrée début juin. Donc des importateurs sont très actifs sur le marché des devises pour amasser dollars et euros, qui serviront à payer les fournisseurs en Inde, en Chine ou ailleurs en Asie. »

Poursuivant son analyse, notre interlocuteur met le doigt sur une situation qui se complique au fil des ans car c’est une source essentielle de devises étrangères qui se tarit. « Force est de constater que les touristes ne viennent plus au pays avec des devises en quantités comparables il y a cinq ans. Le touriste est dans un hôtel avec un forfait tout-inclus. Il quitte l’hôtel moins fréquemment qu’avant. Il échange moins de devises. Les bureaux doivent alors faire avec un volume moindre de dollars et d’euros, » dit Tawfiq Takun.

Quant au rand sud-africain, troisième monnaie dans la hiérarchie des devises utilisées pour l’importation, sa disponibilité oscille selon le nombre de touristes sud-africains dans le pays et le volume que ces derniers échangent à leur arrivée. D’ailleurs, des coupures en rand sont achetées par les Mauriciens allant passer leurs vacances au pays de Nelson Mandela.

Les bureaux de change disent faire face à une baisse dans la disponibilité des billets. Dans le réseau bancaire, on avance que tel n’est pas forcément le cas parce qu’une banque dispose de réserves.

 

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