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Euthanasie : le DPP évoque le dilemme des médecins 

Le Directeur des poursuites publiques s’exprime sur le suicide assisté.

Le Directeur des poursuites publiques (DPP), Me Satyajit Boolell, aborde l’euthanasie dans sa Newsletter du mois de juin 2019. L’euthanasie est interdite par la loi à Maurice. Le DPP évoque ainsi le dilemme auquel font face les médecins quand il s’agit de ce genre de pratiques pour des patients qui sont en phase terminale d’une maladie. 

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Dans sa Newsletter pour le mois de juin 2019, le Directeur des poursuites publiques (DPP), Satyajit Boolell, fait référence au cas d’une jeune fille de 17 ans des Pays-Bas qui s’est laissée mourir après avoir été victime d’abus sexuels. Elle avait volontairement choisi de mettre un terme à sa vie après des années de lutte contre la dépression. La jeune fille avait refusé de manger et  de boire pendant plusieurs jours jusqu’à sa mort. Ce cas incite à la réflexion, selon le DPP. 

Toutefois, l’euthanasie ou le suicide assisté est illégale sous la loi mauricienne. Ceux qui choisissent de défier la loi sont passibles d’une peine d’emprisonnement ne dépassant pas soixante ans. Le fait que cela ait été commis pour des raisons humanitaires n’est pas excusable, dit le DPP.  

Me Satyajit Boolell évoque ainsi le dilemme auquel font face les médecins lorsqu’il s’agit de ce genre de pratiques pour des patients qui sont en phase terminale d’une maladie et qui choisissent d’en finir avec la vie. Trop souvent, dit le DPP, on oublie que les médecins doivent respecter le Serment d’Hippocrate qui consiste à utiliser un traitement pour aider les malades, mais à ne jamais blesser ou administrer du poison à qui que ce soit sur demande. 

Protection des patients 

Toutefois, certains médecins considèrent que le respect de la vie signifie également de soulager un patient de ses souffrances, même si cela signifie de mettre fin à ses jours. Le DPP estime qu’il faut qu’il y ait une ligne de démarcation entre ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. 

Me Satyajit Boolell ajoute que cela pourrait entraîner un débat complexe sur les plans légal, moral, religieux et médical. Selon lui, l’État doit prendre les choses en main et s’assurer de la protection des patients. Il revient aussi à l’État de trouver un équilibre entre la protection du droit du patient à la vie, la protection de son droit à la vie privée et à son autonomie personnelle. 

Le DPP soutient qu’il faut des garde-fous pour éviter tout type d’abus. Car, en l’absence d’une loi ou des directives du Medical Council, le risque d’abus est bien réel. Trop de patients vulnérables se font dire qu’ils représentent un fardeau pour leur famille et la société. De ce fait, ils mettront alors facilement ce fardeau sur les médecins traitants, dit le DPP. Pour conclure, Me Satyajit Boolell s’interroge sur la question de savoir qui portera plainte quand une dose mortelle est secrètement administrée. 

La sécurité au travail évoquée

D’autre part, dans la Newsletter du DPP, la State Counsel Shaaheen Mohung-Dawreeawoo s’est adressée aux internautes sur la loi du travail, soit l’Occupational Safety and Health Act. Principalement sur la santé et la sécurité au travail sous cette loi, l’avocate du bureau du DPP rappelle que des employeurs doivent prendre des mesures appropriées pour que leurs employés travaillent dans de meilleures conditions. Rappelons qu’un ouvrier chinois est mort écrasé sous des tubes métalliques d’échafaudage le 13 juin 2019. Le drame s’est produit sur le chantier du complexe sportif de Côte d’Or. (voir sur https://youtu.be/fFGVLy0DGjU)

Sensibilisation dans le domaine maritime

La Newsletter du bureau du DPP contient également un article sur la sensibilisation dans le domaine maritime. La State Counsel Yusra Nathire-Beebeejaun fait état d’un atelier de travail qui s’est tenu aux Seychelles du 22 au 24 avril 2019 dans le sillage du « Caught Red-Handed Project ». Ce projet a pour mission d’accroître la sensibilisation dans le domaine maritime, soit la compréhension de tout ce qui est associé au domaine maritime qui pourrait avoir un impact sur la sécurité, l’économie ou l’environnement. Les autres objectifs du projet sont d’apporter une aide aux enquêteurs afin qu’ils puissent mener à bien leur tâche dans ce domaine.

 

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