Environnement : l’année 2021 a jeté les bases pour une année écologiquement riche

Le ministère de l’Environnement a initié en 2021 plusieurs projets qui se poursuivront en 2022. Ce sont, pour la majeure partie, des projets de réhabilitation et de protection. 

Gestion des ressources des zones côtières

L’objectif de ce projet est d’introduire une gestion efficace des ressources des zones côtières de Maurice qui met l’accent sur la préservation de la biodiversité. Le ministère de l’Environnement est responsable de la mise en œuvre d’un volet du projet lié à la mise à jour des données, de la gestion et de la politique sur les zones écologiquement sensibles côtières et marines. Ce projet a vu la mise à jour d’un examen analytique des plans de gestion des zones côtières. Et un plan de gestion intégrée de la zone côtière pour le district de Rivière-Noire a été élaboré.

Interdiction des sacs en plastique

À partir du 1er mars 2021, la possession, l’utilisation, la distribution, la vente, l’exportation, l’importation, la fabrication et la fourniture de sacs en plastique sont interdites avec certaines exemptions. 

Pour limiter l’utilisation de plastique à usage unique comme le polystyrène (assiettes, tasses, bols, couverts, pailles et agitateurs), un règlement est entré en vigueur le 15 janvier 2021. 

Les produits en plastique tels que le plat en plastique, le conteneur à charnière en plastique, la paille en plastique qui fait partie intégrante de l’emballage sont interdits depuis le 15 avril 2021. En parallèle, le ministère finalise le contrôle sur les bouteilles en PET. 

Une fonction publique verte

Ce projet est au stage de chantier. Les démarches sont en cours pour le recrutement d’un consultant pour rendre cinq organisations publiques clés : le ministère de l’Environnement, le bureau du président, la division de la défense et des affaires intérieures, le ministère de la Fonction publique, le ministère de la Technologie, de l’Innovation et de la Communication. Une assistance technique et financière a été obtenue de l’Union européenne. 

Compostage

Le but de ce projet est d’améliorer la durabilité du mode de vie par le changement de comportement et l’adoption d’attitudes responsables. Ce qui se traduit en l’élimination des déchets, grâce à la minimisation et l’encouragement de la production de compost au niveau des ménages. L’utilisation d’engrais organiques pour le jardinage est aussi préconisée. 

Acquisition de nouveaux « smoke meters » portables 

L’émission de fumée est un souci de taille à Maurice. De ce fait, un montant de Rs 10 millions a été prévu dans le budget 2020-2021 pour l’acquisition de nouveaux fumimètres portables. C’est pour surveiller les émissions des véhicules et fournir une méthode d’inspection adéquate dans le but de sévir à travers des contraventions.

Plan de gestion des plages

Un plan de gestion des plages a été mis en place. Le ministère de l’Environnement a préparé un plan de gestion et d’aménagement de la plage publique de Mont-Choisy. Le but est d’améliorer les installations récréatives, sa valeur esthétique, d’harmoniser les activités de plage et d’assurer la sécurité du public. 

Défenseurs de l’environnement

Cependant, les défenseurs de l’environnement veillent au grain. Si tous ces projets ont été lancés en 2021 et atteindront leurs vitesses de croisière en 2022, les écologistes ne lâcheront pas certains dossiers contradictoires. Le gouvernement veut réduire l’empreinte carbone et encourager un mode de fonctionnement sain. Toutefois, le Groupe de réflexion Emmanuel-Anquetil (GREA) l’attend au tournant. Selon Sunil Dowarkasing, animateur du GREA, le cheval de bataille du groupe est la Petroleum Act. 

« Nous préparons la guerre contre cette loi au niveau international. Nous aurons recours à Greenpeace et à d’autres organisations qui militent contre l’extraction du fossile », avance Sunil Dowarkasing. 2022 sera une année axée sur ce combat, indique-t-il. Le groupe avec d’autres militants écologiques se battront pour le vote du Wetlands bill et du Marine protection Bill, ajoute-t-il. Ces lois sont attendues depuis longtemps. 

GREA surveillera de près les projets qui touchent à l’énergie verte pour voir si le gouvernement atteindra les 60 % énergie verte d’ici 2030.