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Enquête sur Danesh Ellayah : les difficultés de la Financial Intelligence Unit

La FIU n’arrive pas à mettre la main sur les actifs de Danesh Ellayah

L’enquête lancée par la Financial Intelligence Unit contre Danesh Ellayah, un proche collaborateur de l’ancien Chief Executive Officer de Mauritius Telecom, semble être dans l’impasse.

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Les mesures prises par la Financial Intelligence Unit (FIU) à l’encontre de Danesh Ellayah, le dirigeant de DNS Consult Ltd, qui a obtenu plusieurs contrats valant des millions de roupies avec la compagnie de télécommunication nationale, Mauritius Telecom (MT), pendant le mandat de Sherry Singh en tant que Chief Executive Officer (CEO), semblent se heurter à plusieurs obstacles.

Après avoir essuyé un revers en octobre dans sa tentative de convaincre la cour de faire appel de la décision d’annuler l’ordonnance de gel des avoirs émise à l’encontre de Danesh Ellayah - où la cour a évoqué un manque de transparence et d’objectivité dans la demande de gel -, on rapporte que l’enquête de la FIU pour la récupération des actifs de Danesh Ellayah rencontre des obstacles.

Il semble que la FIU est incapable de rassembler suffisamment de preuves. Pourtant, les premières pistes, qui avaient initialement conduit l’instance à lancer une première offensive contre Danesh Ellayah, et qui avaient abouti au gel de ses avoirs, semblaient indiquer que ce dernier détenait des actifs d’une valeur considérable à l’étranger, s’élevant à plusieurs milliards de roupies. En effet, l’un des comptes bancaires de Danesh Ellayah, à Dubaï, était au centre de l’attention des autorités mauriciennes, car la FIU était convaincue que des sommes colossales en milliards de roupies y avaient transité. La FIU avait de solides motifs de croire que les paiements effectués par Mauritius Telecom (MT) aux entreprises Mobimea Ltd, Anglomobility et DNS Consult Ltd, dans le cadre de la mise en œuvre du projet Safe City ainsi que du programme Showmax, avaient été répartis sur différents comptes à Dubaï. Cependant, la FIU éprouve des difficultés à obtenir des preuves tangibles permettant de certifier ces éléments.

Alors, qu’est-ce qui explique ces difficultés? À la FIU, on pointe une fois de plus les problèmes de collaboration avec l’Independent Commission against Corruption (Icac). En effet, la FIU est convaincue que l’Icac détient une série de documents qui pourraient grandement faciliter l’enquête et lui permettre (à la FIU) de mettre la main sur plusieurs actifs de Danesh Ellayah. Cependant, la FIU éprouve des difficultés à tirer parti de ces informations, et l’Icac est critiqué une fois de plus pour vouloir faire cavalier seul.

Du côté de la Commission anticorruption, bien qu’elle refuse de commenter ouvertement le déroulement de son enquête initiale contre Danesh Ellayah, elle insiste sur le fait qu’il n’est pas dans la pratique des enquêteurs de partager des données aussi longtemps que l’enquête ne sera pas complètement finalisée.

Cependant, cet argument ne convainc pas la FIU, qui voit en cela une nouvelle stratégie de l’Icac visant à poursuivre la création de la tant espérée Financial Crime Commission. Cette commission placerait alors la FIU sous la responsabilité de la Commission anticorruption.
 

 

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