- Le Dr Sudesh Gungadin : « Il est plausible qu’il ait reçu des coups à la tête »
La majorité des blessures de Pravin Kanakiah étaient antérieures à sa mort. C’est ce qu’a révélé le Dr Sudesh Kumar Gungadin, mercredi 19 février 2025, devant le tribunal de Souillac. Témoignant à la barre dans le cadre de l’enquête judiciaire sur la mort de Pravin Kanakiah, il n’a pas écarté la possibilité d’un acte malveillant (« foul play »).
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Pravin Kanakiah, 38 ans, était Procurement Officer au ministère des Finances. Son corps a été retrouvé le 11 décembre 2020 à La Roche Qui Pleure, Souillac. Interrogé par Damodarsingh Bissessur, Senior State Counsel du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP), le médecin légiste a indiqué avoir relevé plusieurs blessures lors de l’autopsie pratiquée le jour même. Elles étaient situées à la tête, aux bras et à l’abdomen. La majorité d’entre elles avaient été infligées avant la mort (ante-mortem), certaines juste avant le décès et d’autres après (post-mortem), devait-il préciser.
La cause du décès a été attribuée à une hémorragie sous-arachnoïdienne traumatique (« traumatic subarachnoid hemorrhage ») à la tête. Selon le Dr Gungadin, deux scénarios sont envisageables. Le premier : la tête de Pravin Kanakiah aurait heurté une surface dure en tombant d’une certaine hauteur. Le second : des coups infligés à la tête à différents endroits.
Il estime le second scénario « plus plausible » et a exclu l’hypothèse de blessures auto-infligées. « Pravin Kanakiah était déjà mort avant que son corps n’atterrisse dans l’eau », a-t-il précisé. Le lendemain, à la demande d’une contre-autopsie, le Dr Satish Boolell a examiné le corps en présence du Dr Gungadin. Il a confirmé que son confrère était arrivé aux mêmes conclusions.
Par ailleurs, Outham Appadoo, beau-frère de la victime, a également témoigné. Il a nié avoir évoqué un suicide auprès de la police. Selon lui, la veille du drame, Pravin Kanakiah se trouvait chez lui, à Trois-Boutiques. À un moment donné, il a reçu un appel téléphonique et est sorti pour y répondre. « Ti inpe bizar parski li ti al pran ‘cal’l-la dan so loto », a-t-il fait savoir.
La magistrate Ameerah Dhunnoo a ajourné les travaux au 21 mars 2025. La représentante du DPP a ajouté le Dr Satish Boolell à la liste des témoins.
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