Dans un nouveau document, la Mauritius Renewable Energy Agency présente les critères rigoureux qu’il faut satisfaire pour être éligible au nouveau plan mis en place pour accélérer les projets d’énergies renouvelables. Cette initiative intervient à un moment où le secteur est en déclin, selon les dernières données officielles.
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Atteindre une production de 35 % d’électricité à partir des sources renouvelables d’ici 2025 sera bien plus difficile à réaliser que prévu. Une situation mise en lumière par les préoccupations grandissantes autour de la baisse de la production d’électricité à partir des sources d’énergie verte. Les experts du secteur sont nombreux à déplorer ce retard significatif pris par Maurice dans un domaine des plus cruciaux pour son avenir écologique, lequel est de plus en plus exposé au dérèglement climatique.
Pour booster le secteur des énergies renouvelables qui est en déclin, la Mauritius Renewable Energy Agency (MARENA) a récemment publié un document de haute importance intitulé « National Scheme for Emerging Project Concepts Based on Renewable Energy Technologies » (NSEPCRET). Une initiative qu’elle a lancée avec la collaboration du ministère de l’Énergie et des Services publics, le Central Electricity Board (CEB), l’Energy Efficiency Management Office et le Mauritius Research and Innovation Council.
Le NSEPCRET se focalise sur les connexions au réseau électrique principal permettant aux promoteurs de projets à partir d’énergies renouvelables d’y injecter l’électricité produite en échange d’une rémunération. L’idée derrière cette démarche est de stimuler le développement et l’intégration de nouvelles technologies respectueuses de l’environnement au sein du secteur énergétique de Maurice.
Ce plan a été conçu pour les promoteurs et les développeurs de concepts émergents basés sur les technologies d’énergies renouvelables. « Les projets doivent être émergents, innovants, adaptés et dotés d’une valeur commerciale », est-il dit dans la liste de critères auxquels ils devront se plier.
Les autorités concernées ont tenu à apporter une définition claire aux critères qu’il faudra respecter afin d’être éligible au NSEPCRET. Le terme « émergents » est interprété comme désignant les technologies qui sont déjà en développement ou qui devraient être disponibles dans les cinq à dix prochaines années ainsi que celles qui créent ou sont qui sont censées créer des effets sociaux ou économiques significatifs.
Quant au terme « innovants », il désigne des changements radicaux apportés aux produits, y compris la mise en œuvre d’un produit nouveau ou nettement amélioré. Les projets « adaptés » se réfèrent, eux, à l’introduction de technologies commerciales existantes sur de nouveaux marchés, tandis que le terme « valeur commerciale » consiste à atteindre une activité commerciale étendue.
Les projets qui seront proposés, avec une capacité de production nette allant jusqu’à 2 MW par unité, seront évalués. Après l’étape de la sélection, les promoteurs signeront un accord avec le CEB. Deux options leur seront alors proposées. La première est une période de Recherche et Développement d’une durée allant de six mois à un an, au cours de laquelle ils bénéficieront d’un tarif de Rs 4,00/kWh, sans exigence de performance minimale garantie.
La deuxième option propose une période de test d’un an pendant laquelle les promoteurs devront respecter les performances minimales garanties conformément à l’accord. Ils continueront de bénéficier d’un tarif de Rs 4,00/kWh durant ce laps de temps.
Les promoteurs devront obtenir leurs permis une fois les propositions approuvées. Si le projet pilote mis en œuvre atteint les performances garanties, il pourra alors être appliqué à une plus grande échelle pouvant aller jusqu’à 10 MW maximum.
Les défis restent cependant considérables. Selon certains experts du ministère de l’Énergie, le chemin vers une production énergétique respectueuse de l’environnement est semé d’obstacles lorsqu’il faut obtenir les permis et licences du ministère de l’Environnement. « Il y a certes un Fast-Track Committee qui a été créé l’année dernière. Mais force est de constater que les projets se réalisent non sans difficulté », souligne une source proche du dossier des énergies renouvelables.
L’impatience du ministère
La lenteur des projets relatifs aux énergies renouvelables à Maurice exaspère le ministère de l’Énergie et des Services publics. Une réunion a ainsi eu lieu la semaine dernière au cours de laquelle les responsables du dossier ont clairement indiqué aux collaborateurs que la concrétisation d’un projet inaugural sera bientôt nécessaire pour réfuter les critiques.
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