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Élections générales : forcing pour une dissolution possible la semaine prochaine, mais... 

Des officiers déplaçant des urnes lors des élections générales du 7 novembre 2019.

La date du 17 septembre, qui tombe mardi prochain, reste très citée en haut lieu pour la dissolution de l’Assemblée nationale. Il nous revient cependant que tout dépend de la progression des pourparlers entre le MSM et ses partenaires. Aussi, ce week-end-ci est crucial pour l’avancée des négociations. 

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En cas d’échec d’une entente avant cette date, la dissolution sera fort probablement reportée au début du mois d’octobre, et cela avant le 9 octobre, date de l’élection partielle du No 10 (Montagne-Blanche/Grande-Rivière-Sud-Est). 

Le 17 septembre est particulièrement important car il tombe juste avant le début de la période de Pitru Paksha, moment important dans le calendrier hindou où un hommage est rendu aux ancêtres et durant laquelle la prise de grandes décisions est à éviter. Elle sera suivie par la période de Durgā Pūjā, qui se prolongera jusqu’au week-end du 12 octobre. 

La période de Pitru Paksha est d’une durée lunaire de 16 jours. Ceci nous porterait vers le 3 ou 4 octobre, soit cinq ou six jours avant la partielle du No 10. Au niveau du gouvernement, l’on veut éviter cette partielle pour diverses raisons. La principale étant qu’une partielle coûte plusieurs millions de roupies. Puis, le candidat élu ne pourra pas siéger au-delà du 21 novembre 2024, date de la dissolution automatique de l’Assemblée nationale. Son mandat sera donc d’une quarantaine de jours seulement. Plusieurs dizaines de millions de roupies du contribuable auront été dépensées pour un élu qui ne siégerait finalement même pas un mois et demi. En outre, le 9 octobre tombe en pleine période de prières dans le cadre du Durgā Pūjā. 

La date du 17 septembre est donc, à ce jour, la meilleure option. Mais il faut que les leaders de l’alliance puissent tomber d’accord et ce n’est pas encore chose faite. Si Steven Obeegadoo et Alan Ganoo se contenteraient de deux candidatures chacun, du côté d’Alan Ganoo le problème Tania Diolle continue à peser. Selon nos recoupements, celle-ci, députée du MPM, parti d’Alan Ganoo, insiste lourdement pour rester dans sa circonscription, le No 18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes). 

Or, se posent ici deux problèmes. D’une part, ses relations avec le ministre de l’Environnement, Kavi Ramano, qui est plus ou moins certain de rester dans cette circonscription, sont particulièrement mauvaises. Puis, l’arrivée très probable du PMSD et son leader, Xavier-Luc Duval, dans l’alliance gouvernementale est un mauvais signe pour Tania Diolle. Xavier-Luc Duval s’imposerait de facto dans cette circonscription où il a passé plusieurs mandats. Reste qu’il y a une possibilité, et qui est que Xavier-Luc Duval opte pour le château du Réduit comme président de la République. C’est une option parmi d’autres. Pour le leader des bleus, le bonus de cette option serait que son fils, Adrien Duval, pourrait s’asseoir sur le “front bench” en tant que No 4 du gouvernement si le MSM et ses partenaires sortent vainqueurs des urnes et si Adrien Duval est élu. 

Toutefois, au niveau du Sun Trust, à jeudi soir, il était question de la convaincre pour la faire migrer au No 14 (Savanne/Rivière-Noire) où elle poserait avec Alan Ganoo. 

Si Xavier-Luc Duval opte pour la présidence, cela permettra aussi à Steven Obeegadoo de conserver son poste de Premier ministre adjoint, qu’il occupe depuis la révocation d’Ivan Collendavelloo de ce poste le 25 juin 2020. 

Le positionnement d’Adrien Duval poserait aussi problème. Le No 6 (Grand-Baie/Poudre-d’Or) semble exclu. Les yeux sont rivés sur le No 4 (Port-Louis Nord/Montagne-Longue). Or, si l’actuel Speaker pose dans cette circonscription, son camarade de parti, Aurore Perraud, pressentie pour le No 4 où elle a déjà été élue, devra bouger vers une autre circonscription, à savoir le No 12 (Mahébourg/Plaine-Magnien). Dans son entourage, l’on indique cependant que l’ex-ministre insiste pour rester dans sa circonscription. Si Aurore Perraud se retrouvait au bout du compte au No 12, c’est le ministre des Sports, Stephan Toussaint, élu plusieurs fois dans cette circonscription du Sud, qui risque d’être mis sur la touche. 

Au niveau du Muvman Liberater (ML), l’on espère pouvoir y obtenir six investitures. L’actuel Deputy Speaker et élu du ML, Zahid Nazurally, serait cependant déjà plus ou moins sûr d’être privé de candidature. L’autre député du ML, Ismael Rawoo, devrait migrer du No 13 (Rivière-des-Anguilles/Souillac) au No 10. Pour ce qui est du leader Ivan Collendavelloo, au Sun Trust, l’on soutient qu’il ne devrait pas poser sa candidature pour des raisons de santé. Par contre, il y a un souhait pour que ce soit son fils, l’avocat Irvin Collendavelloo, qui soit candidat à la députation. 

Pour ce qui est de la date des élections générales, celle du 17 novembre, qui tombe après la fin des examens scolaires, est très citée. Rappelons cependant qu’en 2019, les élections avaient eu lieu le 7 novembre, avant la fin des examens du HSC. 

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