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Dix-huit ans après - Cassam Uteem : «L’exemple d’Oomar continue d’inspirer»

Cassam Uteem, Médecin cardiologue dévoué et homme de cœur, Oomar Uteem a marqué tous ceux qui l’ont connu par sa générosité et son humanité. ancien président de la République, se confie avec émotion sur la mémoire de son fils disparu tragiquement en 2007.
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Cela fait déjà 18 ans que le Dr Oomar Uteem nous a quittés. Fils aîné de l’ancien Président de la République de Maurice, Cassam Uteem, et frère de Reza Uteem, Oomar laisse derrière lui des souvenirs impérissables. À travers ses enfants, Shadia et Rayhan, mais aussi dans le cœur de ceux qui l’ont connu et aimé, son passage sur cette terre continue d’inspirer. Son père se confie sur ce fils exceptionnel, sur sa générosité, sa simplicité et son engagement pour les autres.

« Oomar était un enfant extraordinaire », raconte Cassam Uteem, la voix tremblante mais emplie de fierté. « Depuis son plus jeune âge, il avait ce sourire qui illuminait la pièce, ce rire contagieux et cette curiosité sans fin pour tout ce qui l’entourait », confie-t-il.

Né dans une famille où l’engagement et le service aux autres étaient des valeurs fondamentales, Oomar Uteen a grandi avec une conscience profonde du devoir et de la responsabilité. À l’école primaire, il se distinguait par sa gentillesse et sa capacité à aider ses camarades. Cassam Uteem se souvient : « Même enfant, il avait un sens aigu de la justice et de l’empathie. Il savait partager et soutenir ceux qui étaient dans le besoin. »

À l’adolescence, Oomar est devenu un jeune homme réfléchi et responsable. Ses années au lycée Labourdonnais ont façonné son caractère : un équilibre entre sérieux dans les études et joie de vivre. « Il savait s’amuser, mais jamais au détriment des autres. Il était toujours attentif à ses amis et à sa famille. Il avait ce don rare de rendre chaque personne importante », relate son père.

Les trois enfants de Cassam Uteem : Reza, Dilshaad et Oomar.
Les trois enfants de Cassam Uteem : Reza, Dilshaad et Oomar.

Une vocation au service des autres

Après le lycée, Oomar choisit la médecine, suivant sa vocation naturelle pour aider autrui. Il part pour la France et rejoint l’Université de Bordeaux, où il se spécialise en cardiologie. « Il avait cette admiration pour les médecins qui allient compétence et humanité », dit Cassam Uteem. « Il voulait devenir un médecin complet, capable de sauver des vies, mais aussi de toucher le cœur des patients », partage-t-il.

Durant ses années d’études, et même après, Oomar ne se limitait pas à son travail. Ses patients, ses collègues et même ceux qu’il rencontrait occasionnellement se souvenaient de sa générosité. « Il offrait des consultations gratuites à ceux qui n’avaient pas les moyens », explique Cassam Uteem. « Son humanité n’avait pas de frontières », ajoute-t-il.

Même dans sa pratique médicale, Oomar voyait plus loin : « Il disait souvent que guérir un cœur, c’était aussi comprendre l’âme de la personne », se souvient son père. Et c’est précisément ce mélange d’intelligence, de compétence et de bonté qui a marqué tous ceux qui l’ont côtoyé.

Un engagement familial et paternel

Au-delà de sa carrière, Oomar était un fils et un frère exemplaire. Très attaché à sa mère, Zohra, il voyait en elle un soutien constant et un repère moral. « Sa maman était sa confidente, son guide. Il l’aimait profondément et savait combien sa présence était importante dans sa vie », raconte Cassam Uteem.

Oomar a lui-même été père de deux enfants : Shadia, âgée de 28 ans, doctorante en philosophie à la Sorbonne, et Rayhan, 26 ans, actuellement à Maurice pour son master en finance. « À travers eux, Oomar est toujours parmi nous », affirme Cassam Uteem. « Ses valeurs, sa générosité et sa simplicité continuent de vivre à travers ses enfants », souligne-t-il.

La relation d’Oomar avec sa famille illustre sa capacité à concilier vie professionnelle et vie personnelle. « Il savait être là pour nous, pour sa famille, même au milieu de ses obligations », évoque son père.

Une vie intense, tragiquement interrompue

Oomar avait également une fibre politique. Inspiré par l’exemple de son père et par les figures de dévouement qui l’entouraient, il s’engageait activement dans la vie publique, avec le désir de servir son pays. « Il croyait fermement qu’on pouvait changer les choses, même à petite échelle », explique Cassam Uteem.

Mais ce rythme effréné, entre médecine et engagement politique, allait lui être fatal. En 2007, après un match de football entre amis, Oomar a succombé soudainement à un malaise sur le chemin du retour. La nouvelle de sa disparition foudroyante a plongé le pays dans la consternation. « C’était un choc immense. Perdre un enfant, c’est l’épreuve la plus dure qu’un parent puisse vivre », confie Cassam Uteem. « La vie continue, oui, mais avec un vide immense », lâche-t-il.

Un héritage durable

Même après dix-huit ans, le souvenir d’Oomar reste vivace. « Chaque fois que je rencontre ses patients, ceux qu’il a soignés ou aidés, je ressens l’empreinte qu’il a laissée. Les gens se souviennent de lui avec affection, reconnaissance et amour », soutient Cassam Uteem. Son fils n’a pas seulement marqué sa famille, mais toute une communauté.

Les anecdotes abondent. Des patients racontent comment Oomar leur a redonné espoir quand tout semblait perdu. « Il avait ce don rare de rassurer, d’apporter du réconfort et de l’espoir », se souvient un ancien patient. « Il ne se contentait pas de guérir le corps, il guérissait le cœur », précise-t-il.

Pour Cassam Uteem, ces témoignages sont autant de pierres précieuses dans l’édifice des souvenirs : « Oomar était une lumière. Même parti, il éclaire encore le chemin de beaucoup. »

Une inspiration pour ses enfants et pour tous

Shadia et Rayhan portent en eux l’héritage de leur père. « Ils sont la preuve vivante que l’amour et les valeurs d’Oomar continuent », dit Cassam Uteem. Shadia, doctorante à la Sorbonne, incarne l’esprit curieux et réfléchi de son père. Rayhan, engagé dans la finance, montre sa détermination et son sérieux. « Je vois en eux des morceaux d’Oomar », avance le père.

Pour Cassam Uteem, continuer à parler de son fils, raconter ses souvenirs et partager ses valeurs est une manière de le garder vivant : « Oomar est toujours avec nous, dans chaque sourire, dans chaque geste de bonté. »

Une leçon de vie et de résilience

« La perte d’un enfant est une douleur que personne ne peut vraiment comprendre », confie Cassam Uteem. « Mais nous devons accepter que tout est entre les mains du Créateur. Nous prions pour qu’il repose dans un bon endroit et nous continuons à honorer sa mémoire à travers nos actes et nos choix », ajoute-t-il.

Cette philosophie, forgée par la foi et l’expérience, est ce qui permet à Cassam Uteem de poursuivre son engagement social et humain. « Oomar m’a appris, même dans la douleur, à regarder la vie avec espoir et détermination », dit-il.

Et pour tous ceux qui l’ont connu, Oomar Uteem reste un exemple : un homme qui a su allier excellence professionnelle, générosité, simplicité et amour de la vie.

Le souvenir vivant d’un fils exceptionnel

Dix-huit ans après sa disparition, le Dr Oomar Uteem continue de marquer ceux qui l’ont connu. Sa vie, bien que trop courte, est une source d’inspiration pour sa famille, ses patients, ses collègues et ses amis. « Son passage sur cette terre a été bref, mais il a laissé une empreinte indélébile », conclut Cassam Uteem.

À travers ses enfants, ses souvenirs et les histoires racontées par ceux qu’il a touchés, Oomar reste présent, vivant dans les cœurs et les esprits. « Il était un fils formidable, un médecin exceptionnel et un homme au cœur immense », résume son père avec émotion.

 

 

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