La digitalisation des transactions bancaires est en marche à Maurice. Cette migration a été accélérée par la pandémie du coronavirus. À la MCB, première banque commerciale du pays, on explique que l’application mobile est le segment ayant connu la plus forte croissance. Le point avec Stéphanie Ng-Tseung, Head of Cards à la MCB.
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«Nous avons présentement enregistré plus de 360 000 utilisateurs de l’application Juice. Le fait que les téléphones cellulaires sont omniprésents et imbriqués de manière profonde dans notre vie au quotidien, Juice est aujourd’hui le segment ayant la croissance la plus rapide », soutient Stéphanie Ng-Tseung, Head of Cards à la Mauritius Commercial Bank (MCB).
Et les chiffres sont parlants. En moyenne par mois, 1,75 million de transactions sont exécutées par l’application de paiement mobile Juice. La valeur est supérieure à Rs 4,5 milliards. En guise de comparaison, ce montant représente le quart des transactions effectuées par carte (retrait au guichet et paiement dans les points de ventes).
Les transactions effectuées par Juice sont variées, allant du paiement au quotidien d’une personne à une autre, des factures, rechargement du crédit sur un téléphone cellulaire ou dans un magasin. De tels volumes et montants confortent, sans nul doute, l’ambition de la Banque de Maurice à transformer l’écosystème de paiement à un niveau comparable à celui dans les économies avancées. Qui plus est, la nouvelle plateforme de paiement à la pointe de la technologie, connue comme le Mauritius Automated Clearing and Settlement System (appartenant à la Banque centrale) devrait contribuer à cette mutation digitale.
Un exemple que la transformation est en cours pourrait être cette interjection souvent entendue : « Je vais te Juice ! ». Selon Stéphanie Ng-Tseung, les utilisateurs considèrent ce système comme étant plus facile, sécurisé et rapide pour effectuer un paiement au lieu d’aller à un distributeur automatique de billets pour effectuer des retraits. L’écosystème grandit, car un nombre croissant de particuliers et de commerces acceptent ce mécanisme de paiement, a-t-elle dit.
Qui plus est, la pandémie de la Covid-19 a incité le public à changer ses canaux préférés de paiement. En période de confinement (mi-mars à fin mai), on a noté une baisse dans le volume et dans la valeur des transactions par cartes. En avril 2020, ce fut 3,5 millions (volume) et Rs 8,2 milliards (valeur) alors qu’en temps normal, on en effectue le double.
« La pandémie de la Covid-19 a accéléré le passage au paiement numérique, que ce soit par Juice, par carte, (cartes) sans contact ou en ligne », soutient Stéphanie Ng-Tseung. « Nous allons dans la bonne direction. Maurice dispose de tous les ingrédients-clés, soit l’infrastructure de paiement, les produits et la volonté des parties prenantes, pour s’orienter vers une société sans argent liquide. »
Précautions
Le code, un secret à ne jamais partager
Dans un monde digital où l’information circule en moins d’un clin d’œil, la prudence est de mise. Qu’en est-il pour l’utilisateur de Juice ou de cartes bancaires ? Stéphanie Ng-Tseung apporte ces éléments de réponse.
- Il ne faut jamais, au grand jamais, donner son code à qui ce soit, même pas à un employé de la banque, car le code est une donnée personnelle.
- Ne pas tomber dans le piège des inconnus voulant attirer des victimes vers de fausses loteries. Ils chercheront des détails personnels tels que le numéro de la carte d’identité nationale et le code. À ne jamais partager ces données. À rapporter le cas à la banque ou la police.
- À ne pas garder le code et la carte ensemble (dans le portefeuille par exemple).
- Toujours avoir sur soi ses cartes bancaires et son téléphone cellulaire.
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